Fort heureusement le phénomène de la drogue est relativement nouveau dans notre actualité. Il n’est pas encore dans notre culture ; non plus dans notre agriculture : Jamais l’un de nos ancêtres noir soit-il ou blanc mordant un chilom ou un joint n’a réuni la famille ou le clan pour que l’on prépare une évasion onirique. Jamais l’un de nos cultivateurs n’a arrosé un pavot. «Lebheima» - la seule plante psychotrope que nous connaissions- n’existe qu’à l’état sauvage. Nous n’avons même pas de Khat (Ce qui ferait douter de l’origine yéménite attribuée à une partie de nous). Chaque peuple aurait un petit chouia pour se «shooter». Nous, avons choisi le thé. Comme quoi, toute khaima est un assommoir méconnu d’Emile Zola. Eh bien ! «Le thé extirpe du cœur toute lassitude » (El eta’ou yuzilu ma vi el galbi min neqedin …)
Mais comptant peu d’alter mondialistes nous subissons la globalisation de plein fouet. Etant «mal partis»- si on est d’ailleurs parti- nous sommes mal préparés pour endiguer plus d’un fléau. Les autorités semblent faire ce qu’elles peuvent faire ... Ce n’est pas tout ; loin de là . Une quantité de stupéfiants rentrera ou transitera fatalement par notre incommensurable territoire ainsi qu’un flux financier résultant de l’implacable saga financière de la drogue. Même aux Etats-Unis, on se rend à l’évidence : Des opiacées sont «tolérés» pour alimenter la pharmacie (morphine et autres antalgiques) En occupant l’Afghanistan, le premier gendarme du globe n’a pas raclé les champs de pavot plus denses que les barbes des Talibans… L’Islam nous commande le degré zéro de tolérance vis-à -vis des narcotiques. De ce fait tomber sur une cargaison abandonnée in extremis par un coucou en mal d’autonomie, ou rechercher des dealers au petit bonheur la chance, ne suffit pas. Un Etat doit immanquablement se doter des attributs de la Puissance. Dans le cas d’espèce, ne pas doter les Forces Armées Nationales (Terre, Air, Mer), la Police et les Douanes de moyens conséquents et cohérents pour protéger nos frontières relèverait de la résignation ; d’autant plus que ça se passe dans «un mouchoir de poche» : 720 Km de plage, sans compter les autres rivages. L’Europe à qui profite ce combat, se doit de nous aider. Nous ne sommes pas un pays de consommation; de transit seulement, pour le moment. Brahim Ould Bakar Ould Sneiba
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