| Janvier 2005. Ahmed Ould Hamza connu par son franc-parler déclare être ressorti de l’audience présidentielle confortée sur la volonté du président Ould Taya de concrétiser les changements promis dans le cadre de son programme électoral au niveau de la jeunesse, de la bonne gestion et de l’ancrage de la Mauritanie dans la modernité.
Ajoutant que le président Ould Taya est sensible aux défis qui l’interpellent et que l’espoir de les voir surmonter est plus que jamais présent et Ould Hamza d’appeler les Mauritaniens et spécialement la jeunesse à soutenir Ould Taya dans son élan de réformisme.
Tardive semble être l’audience que vous a accordée le président Ould Taya, le jeudi dernier, vous qui étiez un acteur principal dans sa réélection en 2003.
Ahmed Ould Hamza: Ce n’était pas un non vouloir! Vous savez le président était interpellé par plusieurs grands défis durant l’année écoulée. Et puis je n’ai pas voulu aller avec les initiatives lors de la dernière rencontre. Je soutiens certes, le président Ould Taya, mais je ne suis pas encore, militant du PRDS.
Quel bilan tirez vous de votre audience avec le président Ould Taya?
AOH : Un bilan positif à plus d’un titre. C’est pour cela que ma confiance dans les capacités du président Ould Taya reste au même niveau, sinon plus. Pourquoi ? Parce que je me suis rendu compte que ce sont les multiples défis qui ont surgi après la campagne électorale de 2003 qui ont ralenti la mise en œuvre des promesses et engagements présidentiels : procès au lendemain des présidentielles, tentative de putsch au lendemain du discours de Kiffa, spectre de la déstabilisation en septembre 2004 et procès de OuadNaga . Vous savez plus que moi que les reformes ont besoin de stabilité et de sécurité. Malgré tout, ces défis j’ai perçu une détermination du président à aller dans le sens des reformes. La création d’une police économique est sans nul doute une disposition visant à lutter contre la délinquance financière, la retransmission des débats des députés toutes tendances confondues dans les medias officiels est un pas important dans le dialogue et enfin la création d’une Radio Jeunesse où toutes les cultures du pays se retrouvent, est un autre pas considérable dans la consolidation de l’unité nationale.
Les observateurs estiment qu’il en faut davantage…
AOH : Ecoutez, ce ne sont pas les sollicitations et exigences qui manquent même chez les plus grandes démocraties du monde. L’essentiel à surmonter, ce sont les défis de l’heure et les perspectives d’avenir. Nous avons en Mauritanie nos problèmes, mais, il serait injuste et excessif de nous comparer avec la Cote d’Ivoire, le Liberia ou la Somalie. Au delà du défaitisme et de l’alarmisme intrinsèques aux mauritaniens, nos problèmes ont trait, à offrir des perspectives à notre jeunesse, à rationaliser la gestion de nos ressources et arrimer notre pays au train de la modernité sur le plan des idées et des pratiques. Et pour cela il n’est guère indiqué d’être pyromane, mais plutôt pompier. Les mauritaniens plus particulièrement les Femmes et la jeunesse se doivent aujourd’hui d’appuyer l’élan de réformisme engagé par le président Ould Taya. C’est une telle attitude qui constituera un véritable rempart contre les incertitudes. Ce n’est pas parce que le bateau Mauritanie fait face à des écueils qu’il faille que l’équipage capitule ou que les passagers l’abandonnent. Les contraintes qui pèsent sur le pays sont sans rapport avec les perspectives qui s’ouvrent devant lui. Avec l’engagement du président Ould Taya de tenir tous ses engagements, je suis personnellement optimiste et rassuré.
Propos recueillis par IOMS
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