830 kgs de cocaïne, 9 arrestations et des incinérations   
21/08/2007

Des policiers mauritaniens ont découvert 830 Kgs de cocaïne cachés sous des sacs de riz dans un minibus, soit la plus grande saisie de stupéfiants jamais effectuée en Mauritanie. "Dans nos recherches nous avons remarqué un minibus en stationnement qui ne ressemblait...



...pas aux autres véhicules de ce type (même s’il) portait une immatriculation du pays", a déclaré le commissaire de police Ely Ould Sneiba, directeur de l’office central de lutte contre les stupéfiants.

Le juge d’instruction a alors ordonné à la police de fouiller le minibus dans lequel  la police a trouvé 21 sacs de 50kg remplis de cocaïne dissimulés sous des sacs de riz." La drogue était emballée dans 761 paquets pesant chacun, 1,13 kgs.
La justice a annoncé lundi 13 août avoir saisi 830 kg de cocaïne, et arrêté cinq personnes - deux mauritaniens, deux marocains et un sénégalais - lors d’une "opération de routine" menée dimanche soir 12 août dans le quartier populaire El Mina de Nouakchott.
L’opération a été menée par le juge d’instruction en charge du dossier de l’arrestation, en juillet dernier, de plusieurs personnes accusées d’appartenir à un réseau de trafic de drogue, a indiqué lors d’une conférence de presse le Procureur de la République, Ben Amar Ould Veten. Au cours de cette "opération de routine dans le cadre de son enquête, le juge a soupçonné un mini-bus en déplacement qu’il a aussitôt fait arrêter pour découvrir le chargement et procéder à l’interpellation de ses occupants", a expliqué le Procureur de la République de Nouakchott.
Le véhicule contenait quelque 830 kg de cocaïne dont la valeur est estimée à plus de 37 millions d’euros, selon des sources judiciaires. Il s’agit de la plus importante saisie dans l’histoire du pays. "Nous n’avons pas encore suffisamment d’information sur la destination de cette cargaison, ni sur son origine, mais l’enquête se poursuit avec les cinq personnes arrêtées", a-t-il ajouté. M. Ould Veten a indiqué que la justice mauritanienne a lancé des mandats d’arrêt internationaux contre quatre autres personnes. Il s’agit d’étrangers qui "se trouvent dans les pays voisins avec lesquels nous avons des accords d’extradition de ce genre", a-t-il précisé. Le 17 juillet, la justice avait inculpé au total 13 trafiquants présumés accusés d’opérer en réseau. Parmi eux, figure un officier de l’organisation internationale de police criminelle (Interpol Mauritanie), Sid’Ahmed Ould Taya qui a été écroué. Les 13 trafiquants présumés avaient été arrêtés après la saisie, en mai, à Nouadhibou (nord), par la police mauritanienne, de plus de 600 kg de cocaïne acheminés par un avion bimoteur en provenance du Venezuela. Ils avaient mis en place à Nouakchott une unité d’emballage de la cocaïne. Le matériel d’emballage de la drogue a été confisqué et présenté au parquet en juillet dernier. Douze parmi les présumés trafiquants arrêtés en juillet sont de nationalité mauritanienne. Le dernier, un libanais, affirme avoir également la nationalité française. Selon une source judiciaire, le juge d’instruction en charge du dossier a lancé des mandats d’arrêt internationaux à l’encontre de huit autres mauritaniens en fuite à l’étranger.

Filière latine
Un espagnol et un mexicain ont été arrêtés à Nouakchott dans le cadre de l’enquête sur la saisie récente de 830 kg de cocaïne, portant à sept le nombre d’arrestations pour la même affaire, a annoncé mercredi 15 août le Procureur de la République, Ben Amar Ould Veten.
L’espagnol et le mexicain ont été arrêtés mardi soir 14 aout à Nouakchott en relation avec les 830 kg de cocaïne saisis le 12 août dernier dans le quartier d’El-Mina
"Les enquêteurs ont réussi à arrêter les deux hommes suite à des informations obtenues auprès des cinq personnes interpellées dans le mini-bus qui transportait le chargement de drogue", a affirmé Ben Amar Ould Veten. M. Ould Veten a par ailleurs annoncé que deux autres mauritaniens ont été placés sous mandat de dépôt. Ils étaient déjà sous surveillance judiciaire. Ils avaient été entendus puis inculpés le 17 juillet dernier de "participation au trafic de drogue, dissimulation de revenus financiers, et non-dénonciation de trafiquants".

Les belges cherchent Sidi Mohamed Ould Haidalla
La justice belge a lancé un mandat d’arrêt international à l’encontre de Sidi Mohamed Ould Haidalla interpellé en juillet dernier au Maroc dans le cadre du démantèlement d’un trafic de drogue passant par la Belgique, a rapporté mardi 14 août, le journal belge «Het Laatste Nieuws». Un juge d’instruction de Malines, dans le nord de la Belgique, a lancé ce mandat d’arrêt à l’encontre de Sidi Mohamed Ould Haidalla, précise le journal néerlandophone sur son site internet. Le mandat d’arrêt s’inscrit dans le cadre d’une enquête sur un trafic de cocaïne "à grande échelle" ayant comme point de passage, entre autres, le port d’Anvers (nord), ajoute-t-il. Dans cette affaire, cinq personnes, dont deux belges soupçonnés d’avoir joué un rôle important dans ce trafic, ont déjà été arrêtées, indique le quotidien belge , qui ne précise pas où se sont déroulées ces arrestations. Sidi Mohamed Ould Haidalla a pour sa part été interpellé en juillet au Maroc, mais ce pays ne souhaite pas l’extrader vers la Belgique avant de l’avoir lui-même jugé, précise le journal. La Mauritanie a également demandé l’extradition de l’homme, selon le journal.

Les saisies de drogue incinérées

Les 830 kg de cocaïne saisis récemment par la police et la justice ont été brûlés le 17 août à des dizaines de kilomètres de Nouakchott en présence du Procureur de la République, du juge d’instruction, de la police , et de la presse. La drogue saisie dans le cadre de plusieurs affaires a été incinérée ainsi que des cargaisons de chanvre indien et d’alcool. La loi prévoit la destruction dans les meilleurs délais des produits conformément aux dispositions de l’article 35 de la loi sur les stupéfiants, seuls des échantillons sont gardés pour servir de pièces à conviction dans les procès. Il est à noter que la cargaison de cocaïne saisie en mai dernier a elle aussi été incinérée à Nouadhibou, quelques jours après sa saisie.
Synthèse TOB


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