Déclaration commune relative à la repression des étudiants de l’Université   
04/02/2012

Nous avons pris connaissance du traitement o combien barbare et brutal tout comme la torture exercés sur les étudiants de l’université, la nuit du Jeudi au vendredi, par la police politique qui assiégeait les locaux du campus universitaire depuis le matin.



Ces paisibles étudiants se voyaient, en fait, reprocher l’exercice de leur droit syndical à travers un sit-in au cours d’une manifestation pacifique organisée dans les locaux du rectorat. Résolues à les terroriser et les terrifier, les forces de répression ont alors commencé par couper les ressources vitales d’eau et d’électricité et priver les étudiants de tout ravitaillement en nourriture.

Puis tard dans la nuit, elles ont donné l’assaut, après avoir intimidé les représentants de la presse sommés de vider les lieux pour les empêcher de pouvoir assurer une couverture indépendante et transparente des faits.

Ainsi s’en sont-elles prises aux manifestants passés en tabacs et conduits vers des lieux tenus secrets.
Les organisations signataires ci-dessous ne sont pas, cependant, surprises par de telles attitudes émanant d’un pouvoir issu de l’utilisation de la force et qui en use comme mode de gouvernance ; tant étant que c’est un pouvoir aux abois dont l’ensemble des défis politiques, sociaux et économiques ont prouvé ses limites et donné les preuves de sa faillite sur tous les plans, si l’on excepte, bien sûr, l’extrême efficacité de ses organes de sécurité et de répression en matière de brutalité et de torture menées contre les paisibles citoyens.
La police politique qui a échoué, certes, face aux bandes de malfaiteurs - tirant sur les filles et consommant la drogue – si bien qu’elle s’est supplantée dans les routes, mais aussi dans les aéroports et les ports, il ne lui reste cependant plus aujourd’hui que la seule application des ordres des généraux putschistes lesquels n’excellent que dans les détournements des deniers publiques, l’achat des consciences et le mépris des citoyens libres.
Ainsi nous :
1- Dénonçons la répression menée contre les unions syndicales estudiantines qui vient au lieu et place du dialogue devant être engagé avec qu’elles en vue de donner les solutions adéquates aux doléances des étudiants ;
2- Exigeons la libération rapide des détenus et la réintégration des onze (11) étudiants arbitrairement exclus par le conseil de discipline ;
3- Refusons l’exclusion des activistes syndicalistes et demandons les autorités compétentes de revenir immédiatement sur cette décision jugée attentatoire ;
4- Appelons l’ensemble des forces vives à resserrer les rangs pour sauver le pays de la crise actuelle et Å“uvrer en vue de conduire à un changement salutaire et radical du pouvoir en place.
Nouakchott, le 3 Février 2012
Les organisations signataires :
- Conscience et Résistance
- Kawtal Yalitare
- Institut Hratine Pour le développement et la promotion
- Initiative Nous sommes tous Moustapha Ould Limam Chafi’i
- Initiative pour la Résistance du mouvement Abolitionniste (IRA)
- Mouvement du 25 Février
- Mouvement Touche Pas ma Nationalité
- Observatoire Mauritanien des Droits de l’Homme

 


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