M Gandega Silly ministre du développement rural, accompagné d’une forte délégation comprenant entre autres le coordinateur du PDIAM M Dendou ould Tajedine, le directeur de l’UNCACEM M.Bouh ould Tar, le directeur général de la SONADER M Ahmed Bah ould Cheikh Sidiya ; a séjourné à Rosso du 19 au 20 janvier. L’objectif de cette visite était les journées de retraites du PDIAIM (Programme de développement intégré de l’agriculture irriguée en Mauritanie).
Ce programme se définit en terme d’appui et d’assistance aux agriculteurs. Dans sa première phase (qui a duré 5 ans) les résultats restent mitigés faute de communication ; c’est pourquoi dans cette 2e phase tout est mis en œuvre pour que la transparence soit de mise ou à défaut établir une communication efficiente. Apres le discours de bienvenue du maire de Rosso, le Docteur Yerim Fassa (qui au passage s’est réjoui de cette visite et a souhaité une plus grande implication de la mairie dans les affaires de «la cité») , le ministre du développement rural a procédé au lancement officiel de ces journées dans les locaux de la CENI. Cette première journée fut consacrée à la présentation du PDIAIM et de ses réalisations avec les partenaires (Grands Domaines de Mauritanie). C’est le samedi 20 que le vif du sujet fut abordé : un débat entre la délégation et les acteurs du secteur pour faire le point sur les acquis, cerner les contraintes et dégager des perspectives. Les intervenants ont soulevé des problèmes qui interpellent différents responsables du programme. parmi les ceux-ci la réhabilitation des périmètres, l’aménagement , la lourdeur administrative, la procédure très contraignante du foncier, des semences et surtout du faiblesse des infrastructures collectives. D’autre part certains de ces problèmes ne semblent pas avoir de solutions à court terme : a titre d’exemple dans la deuxième phase il est prévu la réhabilitation de 5000 ha, or la vallée en compte 135 000 ha ce qui est une goutte d’eau dans un océan de besoins. Et sur le volet infrastructure collective aucune réalisation n’a été faite lors de la première phase et dans cette seconde phase elle n’est pas au programme. La politique d’appui aux filières connaît des ratés et seule la filière maraîchère a pu en bénéficier : quant aux semences, nos agriculteurs doivent continuer à l’importer mais l’écueil sur lequel achoppe tous, est celui de l’inexistence d’un cadre de concertation entre les partenaires, les acteurs et l’Etat. Après le tour d’horizon des contraintes, une commission a été désigné pour faire la synthèse des travaux et proposer des pistes de solution. Dans son ébauche de rapport cette commission a relevé les contraintes précitées et a fait des recommandations entre autres : créer un cadre de concertation entre le MDR, le PDIAIM, la SONADER, et l’UNCACEM- ; assouplir les conditions de crédit pour les équipements…..etc. Les responsables ont promis que ce document de base sera finalisé et servira de tremplin pour les actions futures. Dans les coulisses certains échanges de propos laissaient comprendre que tout ne baignait pas dans l’huile comme on veut bien le faire croire. Amadou Abdoul Ndiaye CP/ Rosso
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