Des sites internet mauritaniens adeptes du copié-collé de ce que charrie le Net, trouvent avec Aqmi un sujet favori, cultivant à l’occasion, la peur chez les mauritaniens et la paranoïa du Gouvernement. Il ne se passe plus deux jours...
..., sans voir sur certains medias du Net (et pas du reste) qu’Aqmi a envoyé des kamikazes, qu’elle envisage de lancer une attaque avec des Scuds ou avec des chasseurs.
Le lectorat est bombardé de titres accrocheurs comme : "Quatre véhicules d’Aqmi se dirigent vers la Mauritanie!", "Une attaque est imminente". Pas plus tard que le 1er septembre, l’un des sites citant une «source sécuritaire» a centuplé la mise, parlant cette fois de 100 véhicules (blindés) d’Aqmi qui se regrouperaient à Wagadou.
Si cela se poursuit on nous parlera bientôt de B-52 d’Aqmi stationnés à Tilemsi , Araouane. ou Goundam.
Que ne nous a-t-on pas dit ces derniers temps, nom de Dieu!
On se rappelle encore de l’historiette des missiles Sam7 prélevés sur les stocks de l’armée libyenne et livrés à Aqmi, puis des armes françaises parachutées en Libye et acheminées au Nord-Mali et de l’affiliation du groupe islamique combattant libyen (GICL-fondé en 1994) au GSCP créé seulement en 1998.
Que d’alarmisme, bon sang, pour seulement trois petits groupes armés dépassant à peine 200 personnes, face à des armées de centaines de milliers d’hommes, engloutissant chaque année des milliards. Malgré les dizaines de dépêches-alerte, lachées pour nous conditionner aucun fait n’est venu confirmer de menaces serieuses, depuis juillet 2011, après l’attaque avortée de Bassiknou.
Bon nombre d’observateurs pensent que les véhicules signalées ont donc dû perdre leur chemin vers la Mauritanie; qu’il n’y en avait pas du tout, ou qu’elles provenaient du sensationnel et des délires consécutifs à la peur.
Une peur à laquelle chacun - berger, journaliste et source sécuritaire- apportent son grain de sel, et qui, en définitive, fait le compte du Gouvernement qui justifierait ainsi son salaire, parce qu’il y fait face, nous protège et veille sur notre sommeil. MAOB
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