Dialogue: Pour faire quoi, avec?    
18/08/2011

"Oui au dialogue", "non au dialogue", "prêts", "pas prêts au dialogue", ce sont là des titres qui nous assomment en ces temps de disette, et d’incertitudes. Après avoir refusé le dialogue inclusif préconisé par l’Accord de Dakar, qui devait débuter en juillet 2009...



...juste après la présidentielle, le pouvoir semble favorable maintenant  Ã  une forme de dialogue, axée principalement sur la crédibilisation des futures consultations électorales, annoncées pour octobre 2011.

 

Une crédibilisation qui passe obligatoirement par la participation de la vraie opposition aux futures élections. Des élections pour lesquelles le pouvoir n’est pas lui même prêt matériellement (liste électorale, Ceni, état civil, consensus, observation exterieure); qu’il veut coute que coute reporter, sans en donner l’impression, tout en donnant celle, de voulir le faire pour satisfaire une partie de l’opposition, subitement chouchoutée, après avoir été méprisée et stigmatisée.

 

Fidele à sa stratégie basée sur la diversion combinée à la ruse à la "Toto", le pouvoir veut semer les germes de la division au sein de la COD et casser son unité qui fait sa force depuis le putsch du 6 aout, l’arnaque de Dakar et la raclée électorale qui s’en est suivie.

 

Sans prendre les mesures de décrispation préconisées par le RFD et l’UFP (référence à l’accord signé en juin 2009, réelle ouverture des medias d’Etat, arrêt de la répression des manifestations, accès équitable aux fonctions et marchés publics, réservés à la clientèle), le pouvoir a avancé dans un premier temps que de telles mesures de décrispation peuvent être des résultats du dialogue et non des conditions à l’établissement de celui-ci.

 

Et quand il a vu que l’opposition deja suffisamment roulée par le passé, n’a pas mordu à l’hameçon, alors il  a envoyé d’autres messages- pièges qui semblent avoir pris avec des partis d’opposition, comme l’APP et El Wiam.

 

Ah! le pouvoir est prêt à ouvrir les medias publics?  Mais sur ce plan, rien de neuf. Ne  l’a-t-il pas  souvent dit sans que cela empêche le traitement mesquin et partisan de l’information relative à l’opposition au niveau des ces medias parfois traités de «minables».
Prêt à reculer les élections? Mais le report sert  le pouvoir en premier lieu. Mieux, nous dit-on le pouvoir a même désigné un négociateur en la personne du Premier ministre Moulaye, lequel, comme on le sait doit son poste à son effacement et qui -en dehors du favoritisme fait à sa parentèle- n’est habileté à prendre aucune décision stratégique.


Malgré tout  le dialogue sera lancé sans la participation du leader historique de l’opposition mauritanienne, de plusieurs autres partis de la COD et se tiendra avec la participation de grands partis de la coordination de l’opposition maintenant présentés par des officines du gouvernement comme étant des "colombes".
Et tout dépendra par la suite du résultat de ce dialogue!

Si les "colombes" obtiennent de bons résultats, les sceptiques ne tarderont pas à les rejoindre. Mais si ce n’est le cas, et ce sera ainsi, les "colombes" redeviendront "faucons".
Pas question donc d’implosion  de la COD comme l’on écrit certains ferrailleurs de la politiquette et scribouillards, à moins de deux Khoums.

La COD a bien de beaux jours devant elle. Sans elle,  pas d’élections crédibles. Et sans élections credibles, c’est la perspective de se retrouver avec un parlement sans voix discordante et des asthéniques conseils municipaux , 100% UPR .

Cela rappellera aux mauritaniens un certain PRDS. Notre histoire est-elle à ce point, un éternel recommencement ? Apparemment, oui.
IOM


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