L’élection du futur président de la République doit constituer pour nous un véritable tournant.Une nette évolution dans nos perceptions et nos ambitions. Je ne parle pas de ce changement dont chacun en parle, sans en dire le contenu.
Parlons plutôt d’un véritable tournant par lequel nous nous tournerons sur le présent et vers l’avenir. Nous disons souvent ne sommes pas condamnés à revenir en arrière. Espérons que ceux qui parlent ainsi, font allusion au retour en arrière dans tous les sens. Car nous ne sommes pas condamnés à choisir seulement entre les anciens régimes, les anciens présidents et les hommes qui les symbolisent. Nous ne devons pas nous sentir obligés de choisir entre les multiples faces d’une même monnaie : les symboles des anciens régimes et ceux de l’ancienne opposition. D’accord ! l’ancienne opposition a une légitimé. Celle d’avoir dénoncé et combattu l’arbitraire. Mais cette légitimité ne lui ouvre pas les voies du seigneur. Les mauritaniens retiennent énormément de griefs contre les symboles de l’ancienne opposition : les confrontations stériles, le débat politique de pacotille, les raccourcis politiques, le radicalisme viscéral et la propension à ne voir que le bout du nez. Les 20 années écoulées ont usé le pouvoir de l’avant 3 août et en ont fait autant, avec son opposition. Les mauritaniens se tournent aujourd’hui vers un profil de rassembleur capable de rapprocher, de rassurer et de gouverner dans la serennité et l’efficacité. Gbagbo, ne constitue pas une solution ! Mohamed Ahmed Ould Boubacar
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