Trop de masques sont tombés le 3 août 2005. Et pas seulement, ceux des inconditionnels de notre ex-guide éclairé, des cadres de son parti-Etat et de l’entourage immédiat que l’on verra défiler à Atar et ailleurs, pour négocier un nouveau virage. Les masques se sont retrouvés à terre, là , où on s’y attendait le moins.
Chez ceux qui symbolisait avant le 3 août, la défense des libertés, des droits de l’homme et de l’équité. Et pour cause. Depuis plus de quatre mois, cinq hommes proches de l’ancien président croupissent en prison pour une accusation qui reste à prouver, qui se fonde sur des aveux obtenus dans des circonstances particulières autour d’un putsch présumé qui devait être financé avec 100.000 UM en plus du produit de la vente d’un véhicule. Les interpellations, les perquisitions, les interrogatoires sont restés dans une logique assez familière. Hormis les avocats constitués et les familles des détenus, aucune réaction ne se manifeste depuis lors, chez nos célèbres défenseurs des libertés. Motus et bouche cousue. Fonadh, Ebetty, Ichiddou, HajSidi, où êtes vous ? Where are you ? Nous avons maintenant la nostalgie de vos diatribes qui exigeaient le respect des procédures, qui dénonçaient le manquement aux lois. Votre silence nous pousse à croire que vous avez une sensibilité sélective. Maintenant que le vent de l’histoire a tourné, que vous n’êtes plus dans cette position de victimes que vous jouez à merveilles, maintenant que l’un des vôtres est devenu garde des sceaux, c’est l’occasion de nous donner la preuve de la sincérité de vos nobles engagements. Et de nous prouver que la justice se porte mieux qu’au temps de Diabira Bakary et Kaba Ould Elewa.
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