Le renouveau dĂ©mocratique en marche   
25/07/2006

Longtemps considéré comme un pays en marge de la démocratie et des libertés individuelles, la Mauritanie est en train lentement mais sûrement de gommer cette image négative. Ainsi en ont décidé les nouvelles autorités militaires de la transition.
 
Le Mali et la République Islamique de Mauritanie entretiennent de traditionnelles relations d’amitié et de coopération. Les rapports sont basés sur une interpénétration sociale et culturelle des peuples qui vivent et se côtoient depuis la nuit des temps. Tout ce qui se passe dans à Nouakchott intéresse son voisin malien à plus d’un titre et vice-versa.
A ce titre, les changements sociopolitiques en cours ne peuvent pas passer inaperçu ni au Mali ni ailleurs en Afrique et dans le monde.
Il y a quelques jours, la présence du nouvel Ambassadeur mauritanien accrédité au Mali, ayant présenté ses lettres de créance au président de la République, témoigne de la solidité de ces rapports diplomatiques entre les deux pays. Le mercredi dernier, le jeune diplomate de 39 ans, Sid’Amine Ould Ahmed Challa, fiscaliste de formation et ancien DG des impôts a discuté à bâtons rompus avec la presse malienne au cours d’un déjeuner dans un restaurant de la place.



«La Mauritanie rejoint au galop les nations de tradition démocratique grâce à la touche particulière donnée par le Comité Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD), au pouvoir depuis le 3 août 2005 à la suite d’un coup d’Etat militaire sans effusion de sang.
Le CMJD qui conduit une transition de 18 mois a déjà posé les balises pour un retour à une vie constitutionnelle normale et le respect des libertés individuelles et des droits de l’homme avec comme toile de fond la fin de l’impunité.»
La junte s’interdit un maintien
L’élection par voie référendaire sur la supervision d’une Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et des observateurs internationaux, de la Constitution du 25 juin 2006, adoptée à près de 97 % de «Oui» et 84 % de taux de participation, constitue la preuve de la bonne foi de la junte militaire dirigée par le colonel Ely Ould Mohamed Vall. Le CMJD a écarté toute velléité de son maintien au pouvoir par la prise d’une ordonnance excluant ses membres et ceux du gouvernement de transition, d’être candidats aux différentes élections.
La présidentielle prévue en mars 2007, les législatives et municipales en novembre 2006 promettent dès lors d’être ouvertes, démocratiques et transparentes. Pour rompre avec le passé, presque tous les gouverneurs de région (walis) ont été changés.
Selon S.E. Challa: «le CMJD a mis des garde-fous pour «moraliser» les dépenses publiques et permettre le bon déroulement du processus démocratique. Les instruments comme le Comité Inter ministériel de l’Inspection d’Etat et celui de la gestion de la justice pour le processus démocratique en sont des preuves palpables.
Pour S.E. Ould Ahmed Challa, «l’esclavage n’existe en Mauritanie que de nom». Une loi, selon lui, abolit la pratique de l’esclavage dans son pays. Pour la question des réfugiés, le président Vall a, à l’en croire, lancé un appel à tous ses compatriotes où qu’ils soient «de regagner le bercail avec la promesse de dédommager ceux dont les biens sont perdus, spoliés ou détruits.» La gestion du passif humanitaire réclamée par le Front de libération négro africain de Mauritanie (Flam) sera réservée au régime démocratiquement élu.
Sidiki Y Dembélé
Correspondant permanent
de Tahalil Hebdo Ă  Bamako


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