Amal Dria, une artiste peintre    
25/03/2010

La culture, comme la musique et le sport n’ont pas de frontières. Ce sont des phĂ©nomènes sociaux qui brisent les frontières et constituent de facto des passerelles entre les peuples. La Mauritanie, ce pays au million de poètes, a toujours Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e...



...comme un carrefour des civilisations et des cultures. C’est pourquoi, une marocaine, Amal Dria, la trentaine, a trouvé mille raisons d’élire domicile en Mauritanie où, elle est devenue culturellement mauritanienne.

Amal Dria est une artiste peintre de Nouakchott membre de l’Union des artistes plasticiens de Mauritanie (UAPM). C’est l’adresse qui s’affiche au fronton de l’artiste. A 17 ans, notre sĹ“ur du Maroc foule le sol du pays de Mokhtar Daddah. Cet amour acquis par affection pour une artiste mauritanienne, Maalouma mint Meidah , a Ă©tĂ© la motivation principale pour Amal pour trouver une autre terre dans ce vaste dĂ©sert saharien. «Avant, c’était les chansons de Malouma Mint Meidah qui m’ont attirĂ© et fait aimer la Mauritanie et partant, la culture et l’art mauritaniens Â» nous confie l’artiste.
Aux premiers moments, c’était l’école, le lycĂ©e des jeunes filles de Nouakchott. Mais l’intĂ©gration n’était pas des meilleures. « Quand je suis venue en Mauritanie en 1997, j’étais Ă©lève au lycĂ©e des jeunes filles. Il n’y avait pas d’activitĂ©s sinon ce n’est que l’école et la maison Â» expliquait-elle toute souriante. Mais le mĂ©tier d’artiste a toujours Ă©tĂ© son choix depuis son pays natal. « Au Maroc, je faisais le théâtre et le chant Â» indiquait-elle. C’est lĂ  oĂą l’histoire de l’artiste a commencĂ© avant de trouver son sens et sa plĂ©nitude en Mauritanie au milieu d’artistes mauritaniens plasticiens.

 

Amal, la maison des artistes et la Mauritanie

La rencontre avec les artistes mauritaniens, selon Amal, a Ă©tĂ© un fait du hasard. « Un jour, alors que je me promenais, j’ai dĂ©couvert la maison des artistes avec ma sĹ“ur qui aussi Ă©tait artiste peintre Â» rĂ©vĂ©lait-elle. «De lĂ , j’ai commencĂ© Ă  connaĂ®tre le milieu des artistes et la Mauritanie, Ă  m’y intĂ©resser et Ă  m’exprimer Ă  travers les toiles parce qu’étant Ă©trangère dans ce pays, on n’arrive pas Ă  s’exprimer et Ă  Ă©changer des idĂ©es Â» renchĂ©rit-elle. Le milieu artistique a servi de cadre d’échange et de deuxième famille Ă  Amal. «J’ai grandi au milieu des artistes comme Abass, Maurice, Mamadou Anne, Sidi Yahya, AĂŻcha, Amy Sow. C’était vraiment ma famille Â» dĂ©clarait-t-elle avec enthousiasme avant de poursuivre : Â«J’ai fait ma carrière avec tout ce monde et j’ai continuĂ© Ă  ĂŞtre artiste plasticienne. J’ai commencĂ© Ă  exposer des Ĺ“uvres d’art lors des expositions collectives et individuelles Ă©galement». 
La maison des artistes plasticiens de Mauritanie a Ă©tĂ© le terrain de prĂ©dilection pour le parcours artistique de la marocaine. Le professionnalisme aidant, Amal s’est imposĂ©e au milieu des artistes par sa façon de faire, par sa mĂ©thode de travail et par son sens des relations humaines, en un mot par son humanisme. «J’ai commencĂ© l’art en Mauritanie, de façon professionnelle en 2004 quand j’ai commencĂ© Ă  exposer Ă  l’hĂ´tel Mercure, Ă  l’Union EuropĂ©enne, Ă  la Maison des artistes et un peu partout Ă  Nouakchott. J’ai envoyĂ© aussi des Ĺ“uvres d’art Ă  Boston, en Espagne et au Maroc lors d’expositions collectives Â» disait-elle.
PrĂ©sentement, l’artiste s’intĂ©resse aux enfants de la rue. Un phĂ©nomène social qui a gagnĂ© de l’ampleur en Mauritanie avec la problĂ©matique « Al moudo Â» dont la cĂ©lèbre artiste mauritanienne, ThiĂ©del Mbaye en a fait un rĂ©pertoire pour son dernier album. Du 15 au 31 mars en cours au Centre Culturel Marocain (CCM), l’artiste fait une exposition sur le thème Â« les enfants de la rue Â» en collaboration avec l’institut Marième Diallo qui s’occupe de l’orphelinat des enfants. Au dĂ©but, c’était une idĂ©e toute simple nĂ©e Ă  partir d’un constat. «Un jour, alors que je me promenais avec mes amis, j’ai vu un enfant assis sous un arbre. Ça ma choquĂ©, ça m’a travaillĂ© et c’est restĂ© dans ma tĂŞte Â» nous confit l’artiste. Elle en a fait un dĂ©bat avec des amis, puis de questionnement en questionnement, l’artiste a dĂ©cidĂ© de se confier Ă  son manager, Camara Mamady, notre confrère qu’on ne prĂ©sente plus Ă  personne. Ce dernier lui conseille de s’approcher de l’institut Marième Diallo qui s’occupe des enfants orphelins ou abandonnĂ©s. 

 

50% des recettes à l’orphelinat Marième Diallo

L’artiste veut «faire quelque chose pour les enfants qui vivent dans la rue Â» par la magie de son pinceau. «Je sais qu’il y a des gens qui travaillent sur ce sujet, mais moi Amal Dria avec mon pinceau j’ai voulu contribuer Ă  cette Ĺ“uvre de bienfaisance Â». Alors «j’ai exposĂ© mon problème Ă  la prĂ©sidente et on a dĂ©cidĂ©, moi et mon manager après avoir soumis notre proposition, que je fasse une exposition, une vente aux enchères au profit de l’orphelinat. C’est-Ă -dire que je dois donner 50% des recettes Ă  l’orphelinat Marième Diallo Â» explique-t-elle, le visage attristĂ© par le sort rĂ©servĂ© aux enfants de la rue.
Bien que les ventes aux enchères ne soient pas une spĂ©cialitĂ© mauritanienne parce que «les Mauritaniens ne sont pas habituĂ©s Ă  ce genre de vente, l’exposition continue au CCM en terme normal» au profit de l’orphelinat. Cependant, Amal Dria, professeur d’art de son Ă©tat, veut continuer Ă  travailler sur l’orphelinat des enfants et Ă  leur profit. «J’envisage d’organiser des ateliers d’art plastique avec les enfants Â» a-t-elle promis.
Notre artiste a aussi des ambitions au niveau de la sous rĂ©gion ouest africaine. « Je m’intĂ©resse Ă©galement Ă  la sous rĂ©gion ouest africaine parce que j’ai dĂ©jĂ  exposĂ© Ă  Saint-Louis lors du festival de Jazz. Une exposition collective avec les artistes mauritaniens. D’ailleurs, je cherche des contacts pour savoir ce qui se passe de l’autre cĂ´tĂ© de nos voisins. Mon manager travaille sur ce projet au niveau de la sous rĂ©gion. Je voudrai un Ă©change culturel entre les artistes plasticiens de la sous rĂ©gion parce qu’il n’y a pas une diffĂ©rence entre un mauritanien, un marocain, un indien, un sĂ©nĂ©galais etc. La culture n’a pas de frontière, elle est juste une passerelle entre les peuples», souligne Amal Dria
Ibou Badiane

 


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Commentaires
karasso
artskarasso@hotmail.com
2010-07-03 17:42:01

je suis tres content que amal a diit les artiste son des noble et porteur de voi merçi je suis artiste peintre senegalais

best
myasdasd@gmail.com
2010-06-12 18:45:39

Great article, i hope can know much information About it!

ChristianLouboutin
ylqsales@gmail.com
2010-06-02 21:26:35

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