À quand de véritables capitaines d’industrie?   
03/07/2006

En dehors des bougies, de l’eau minérale, des pâtes et des biscuits secs (qui ne demandent pas un savoir-faire complexe), que produisons-nous dans nos manufactures? Vous ne trouverez aucun autre produit labellisé "made in Mauritanie" dans la champignonnière d’épiceries de la capitale, ou même ailleurs, en dehors des produits précités. Qu’est-ce que cela indique?



Ni plus, ni moins que les véritables vecteurs de croissance et d’emplois par conséquent, que sont les petites et moyennes entreprises (PME), et qui sont les véritables créateurs de valeur ajoutée dans un pays, sont quasi inexistantes encore dans notre paysage économique. Très peu de nos produits de consommation ne sont pas importés. Même les produits agro pastoraux, surtout le lait, viennent principalement de l’extérieur, malgré l’émergence d’un gros pôle d’activité dans le secteur, comme TIVISKI, qui ne couvre malheureusement pas totalement (loin de là) la demande du territoire national. Les conséquences sont aisées à relever au niveau de la balance commerciale: trop d’importations pour beaucoup moins d’exportations (nos produits halieutiques et les minerais, ne couvrent pas tous nos besoins alimentaires déjà…).

Et le pétrole ne résoudra rien de tout cela! Il est juste temps de se demander si nous avons les moyens de "consommer local" comme au Burkina sous l’ère Sankara notamment, ou comme cela est devenu le cas en Côte d’Ivoire.

Et cela passe par des industries de transformation de matières premières en produits manufacturiers, ce qui suppose une volonté politique à la base donc… "On va chercher ailleurs ce qu’on peut trouver chez nous, ou en tout cas qu’on pourrait concevoir chez nous" m’apostrophait une fois l’épicier de notre pâté de maisons … ce qui suppose aussi de véritables entrepreneurs sachant en plus d’investir, réinvestir l’argent gagné, ce qui est un des fonds du problème: les secteurs d’activité économique rassemblent plus des commerçants que véritablement des entrepreneurs, qui savent que "les investissement d’aujourd’hui sont les profits de demain."

 


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