Plus d’un mois après l’annonce fracassante de la naissance d’une coalition des forces du changement, on en est encore au stade de l’effet d’annonce et de l’accord sur des principes. Des principes tenus au secret et qui auront été paraphés au cours d’une cérémonie organisée le 29 juin au siège du Front populaire (FP). Des onze partis des débuts, 10 sont restés dans la coalition après le retrait de Sawab.
Ces partis et formations politiques sont : l’Union des Forces du Progrès (UFP), le Rassemblement des Forces Démocratiques ( RFD), l’Alliance Populaire Progressiste (APP), le Front Populaire (FP), le Parti Unioniste Démocratique et Socialiste (PUDS), le Rassemblement pour la Mauritanie (RPM-Temam), le Renouveau Démocratique (RD) le Parti Mauritanien pour l’Union et le Changement (PMUC), le Mouvement Démocratique Direct (MDD), et la coordination des Réformateurs Centristes (islamistes) ont annoncé jeudi, la création de la «coalition des forces du changement démocratique».
Selon Chbih Ould Cheikh Melainine président du FP: la coalition se veut une alliance politique destinée à promouvoir une véritable alternative de changement qui «réponde aux aspirations du peuple mauritanien à l’unité nationale, à la justice sociale et à la répartition équitable des ressources nationales».
Chbih est le président en exercice de cette coalition qui a instauré une présidence tournante tous les 15 jours. La coalition est ouverte à toutes les forces nationales soucieuses de participer au changement démocratique et pacifique, y compris le PRDR.
Deux commissions ont été mises sur pied, l’une pour élaborer un programme commun de gouvernement, et la seconde pour la conclusion des accords électoraux.
Il est à signaler que la coalition a lancé son premier appel au gouvernement de transition pour rompre les relations avec Israël en réponse aux agressions contre le peuple palestinien, et la destruction de son cadre de vie. La coalition organise mardi prochain une marche de protestation et de solidarité avec le peuple de Palestine.
La coalition constitue incontestablement un pôle politique de grande importance face à l’alternative plus que plausible du retour des symboles de l’ancien régime au pouvoir. Mais la force de la coalition ne réside pas dans l’accord sur des principes, mais dans une vraie coalition, avec à la clé des listes communes, et une éventuelle candidature unique aux présidentielles de mars 2007. Sachant que cette coalition regroupe en son sein des géants et des nains, ce qui rend difficile la conclusion d’accords électoraux, et sachant aussi qu’elle regroupe pas moins de six candidats potentiels au poste de premier magistrat de la République, on se demande si la coalition ne porte pas déjà en elle tous les germes de son implosion future. Wait and see.
IOM
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