L’Association des journalistes sportifs mauritaniens a organisé le mardi 12 mai 2009 à Nouakchott, une journée de réflexion sur la presse sportive en collaboration avec le ministère de la culture, de la jeunesse et des sports. Hormis les journalistes sportifs, il y a eu la présence du ministre de tutelle, du ministre de la communication, du secrétaire général de la Confejes, du président du comité olympique et sportif mauritanien,
du président du syndicat des journalistes mauritaniens et de plusieurs autres importantes personnalités de la presse.
D’emblée, le président de l’association des journalistes sportifs mauritaniens, M. Abdou Salam Diagana, a tenu à magnifier l’évènement à travers un discours qui a retracé le rôle et les problèmes des journalistes de presse sportive dans l’exercice de leur métier en ce sens qu’il a soulevé les difficultés notoires et les insuffisances des journalistes. Toutefois, il a salué et fait allusion à certaines figures de proue qu’a connu cette presse sportive à l’image de feus Coulibaly Souleymane, Pape Demba Fall, Mounirou Wane, ceux-là « qui restent présents dans nos cœurs et nos esprits » même si « leurs voix se sont à jamais tues et les encriers de leurs plumes taries » a indiqué M. Diagana très inspiré ce jour.
Pour le président de l’association des journalistes de presse sportive, « cette journée n’est qu’une rencontre familiale où tout se discute sans tabou pour mieux aller de l’avant ». Un rendez-vous qu’il a qualifié de «moment de donner et du recevoir » pour parler comme feu le président poète sénégalais Senghor, «est sans doute une occasion de faire part à nos autorités, nos sentiments, nos craintes et nos espoirs ».
M Diagana a tenu à relater les difficultés des journalistes qui travaillent dans un environnement précaire et passionnant avec tous les risques que cela pourrait engendrer au préjudice de leur vie. « Nous exerçons un métier difficile mais passionnant, dira-t-il. Car, «chaque jour, le journalise fait face aux courroux d’un supporter passionné, d’un dirigeant mécontent, voire d’un sportif frustré ». Et de poursuivre, «nos articles de presse, nos reportages, nos magazines sont souvent mal compris » alors que le journaliste cherchait «à rendre compte fidèlement du vécu sur le terrain ». Même si les journalistes essaient de donner le meilleur d’eux-mêmes, le président de l’association des journalistes sportifs reconnaît leurs «limites et leurs insuffisances ». A cet effet, l’association des journalistes sportifs mauritaniens «compte avec ses partenaires de Canal France international et médias sport de France pour l’organisation d’un séminaire à Nouakchott qui sera axé sur le fondement du journalisme sportif, des techniques rédactionnelles, et l’organisation des techniques rédactionnelles ou Desk, l’approche d’une couverture des grands évènements nationaux et internationaux, de la technique de gestion du Direct, de la prise de vue d’un reportage d’actualité sportive et enfin la compréhension et la sensibilisation du paysage sportif international » a révélé M. Diagana. Pour ce faire, il s’agissait à cette occasion pour les journalistes de faire des propositions pour compléter ces modules. Le président de l’association des journalistes sportifs mauritaniens a saisi cette opportunité pour exposer de manière claire et précise, la difficile mission du journaliste sportif, ses difficultés et ses insuffisances dans un monde en perpétuel mouvement. Cette corporation qui souffre dans l’exercice de son métier vit dans une «situation d’abandon» conduisant ses éléments à « s’auto-former » parfois par des méthodes guère plus usitées dans la profession.
Pour sa part, le ministre de la culture, de la jeunesse et des sports M. Sidi Ould Samba, s’est réjoui de l’organisation de cette journée qui permettra de « renforcer les capacités des journalistes, dégager des voies et moyens pour mieux accomplir votre mission d’éducateur ». En outre, dira le ministre de tutelle, «cette journée vous permettra de répertorier les canaux de formation vous permettant de mieux vous acquitter de votre tâche de journaliste dans un monde en perpétuelle mutation où les concepts évoluent rapidement ». Le ministre a tenu à réitérer les encouragements et le soutien du ministère de tutelle à toute initiative visant « la formation, la promotion et l’épanouissement des cadres conformément aux orientations des autorités nationales » avant de déclarer ouverte la journée objet de la rencontre des journalistes de presse sportive.
Lors des débats, M. Mohamed Mahmoud Ould Mah, président du comité olympique et sportif mauritanien, M. Fall Youssouf, secrétaire général de la Confejes ainsi que d’autres intervenants, ont abordé des sujets très intéressants qui touchent la presse de manière générale et celle sportive en particulier.
Ibou Badiane
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