On ne le répétera jamais assez : un pays composé de plusieurs cultures est un creuset de richesses ! Et cette richesse, de nos jours, doit apparaître dans tous les éléments constitutifs des médias, surtout la télévision, le meilleur miroir d’une société. Or, force est de constater que les communautés dans leur diversité, n’apparaissent pas dans le petit écran mauritanien.
En France ce débat fait rage, mais il devrait avoir encore plus d’acuité chez nous :Pour une moyenne de 80h de programmes à la TVM, à peine 1h30 sont consacrés aux «minorités», qui pour le coup, sont quasiment invisibles dans le panorama télévisuel! Comment comprendre qu’un pays composé de 40 à 50% de francophones, de pulaarophones, de sérérophones, de wolofophones, n’ait pas quotidiennement des programmes qui permettent à ces communautés de prendre la température politique, économique, sociale et culturelle de leur pays ? Je ne parle pas hassaniya, et pour cette raison, je ne peux regarder la télévision mauritanienne, pourtant je suis mauritanien… On ne peut réduire ce pays, au niveau de la télévision, à une unique composante communautaire. Si cela pouvait se concevoir avant le 3 août, les nouvelles perspectives d’unité nationale devraient obliger cette structure publique, à rendre effective dans ses programmes, cette multi culturalité en Mauritanie. Pour pouvoir «vivre ensemble», il faut nécessairement aussi «apparaître ensemble !»…
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