Certains d’entre eux, dans le milieu de la presse, des finances, ou politique
tout simplement, tentent un difficile retournement de veste, mais le tissu est
solide, et bien serré! Ces sycophantes des temps modernes roulent dans de belles
voitures, ont de belles maisons. Ce sont des parvenus de première classe, qui
ont longtemps traîné leurs guêtres dans le palais de la présidence, du temps du
pouvoir du Déchu. Sans éducation, ils tentent tant bien que mal de se donner une
mine intellectuelle, et dès qu’ils en ont l’occasion, achètent diplôme, au
Maroc, en Tunisie ou même en France. Récemment, une tante qui a longtemps été
secrétaire d’un ancien gouverneur de la banque centrale, m’apostrophe en me
confiant qu’une de nos connaissances communes aujourd’hui relativement
puissante, passait quémander en boubou sale il y a 15/20 ans de cela dans les
bureaux des grands cadres de l’administration publique… Sa réussite est le
symbole ultime, et personnifié d’un système qui privilégiait les langues
mielleuses, et serpentines.
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