Dans sa première sortie médiatique sur RFI après son nomination par les militaires à la tête de la Hapa, Monsieur Haibetna Ould Sidi Haiba s’est, encore une fois attaqué à Sidi Ould Cheikh Abdallahi, en l’accusant de « retarder l’ouverture de l’audiovisuel, alors que la loi est prête ».Cette accusation, même si elle est normale dans la bouche de celui qui a été placé à la tête de cette grande institution de la démocratie pour le récompenser d’avoir été l’un des premiers à applaudir le putsch militaire, n’en appelle pas moins deux observations importantes :
1- En tant « Président de la Hapa » Monsieur Haibetna se devait, par respect pour lui-même s’il ne respecte pas la loi, l’opinion publique nationale et internationale et la presse, d’être moins prompt à exprimer si ouvertement ses opinions politiques.
2- Il devait aussi s’informer sur le secteur avant de se répandre en interview et de proférer des contrevérités qu’on sent venir de ses tripes :
• La loi sur l’audiovisuel n’est pas prête. Elle est toujours au niveau du Parlement et si une instance la retarde, ce sont bien les parlementaires militarisés dont la fronde a préparé le coup de force qui l’a amené lui à la Hapa.
• Le seul domaine où les nouveaux maîtres du pays ne peuvent pas –et n’ont pas – trouvé d’accusation à porter contre le Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, c’est bien celui des libertés, et celle de la presse en particulier. Cette liberté s’est tellement développée au cours de quelques mois qu’il a régné. C’est vu et su par tout le monde. Radio Mauritanie, TVM, Chaab, la presse indépendante sont là pour en témoigner. Ils ont été tellement libres qu’ils s’en donnaient à cœur joie dans la critique du Président lui-même, jusqu’à l’injure et la diffamation. La libéralisation de l’audiovisuel, c’est son gouvernement qui en initié la loi et c’est le Parlement qui la retarde…
Monsieur Haibetna, trouvez autre chose à reprocher au Président déchu, et gardez un peu de retenue : n’invitez pas vos problèmes personnels avec la famille du Président dans le «débat» politique auquel vos bienfaiteurs vengeurs vous exposent, alors que vous êtes si désarmé.
Sow Adama dit Yaya
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