Notre pays vit aujourd’hui à un de ces moments de son histoire où, au lieu qu’elle pousse l’élite à élever le débat ; à poser les vraies questions du développement national et à leur trouver les réponses qu’il faut, la mansuétude des gouvernants et leur clairvoyance secrète des usurpateurs de tout bord, qui se proclament porte-paroles d’une opinion dont ils sont les premiers à trahir les intérêts.
Tracts signés anonymes mais revendiqués par de parfaits inconnus qui se targuent, non sans se croire, d’être les faiseurs du destin de la Nation et les auteurs des dirigeants. Sorties médiatiques d’ignares qui ne comprennent même pas le sens de ce que leurs nègres ont écrit sous leur signature. Interviews de personnages créés de toutes pièces par un pouvoir dont la prouesse était de donner de la consistance à ce qui n’en aurait jamais eu sans lui, pour banaliser ses adversaires et semer la zizanie au sein des valeurs et des paramètres. Gaffes répétées de figures emblématiques d’une opposition que ses dirigeants empêchent de mûrir car, si elle mûrissait, elle commencerait par les rejeter et renier leur tutorat.
Cette situation n’a qu’une seule et unique explication : Le climat de liberté, d’ouverture et de transparence qui règne actuellement en Mauritanie est tellement vrai qu’il en est favorable à l’éclosion de toute sorte de créatures politiques, y compris les plus inattendues ! Mais que la vérité de ce constat et son incitation à ne pas prendre au sérieux ce qui se passe ne nous ferment pas les yeux sur le réel danger qui guette notre pays. Car, personne n’en doute désormais, il y a un vrai débat sur la scène politique et médiatique entre l’ambition pour la Mauritanie et la méthode de la gouverner du Président Sidi Ould cheikh Aballahi et un esprit bloqué sur les méthodes et les pratiques de la dictature militaire auxquels sont habitués nos hommes politiques les plus en vue et nos intellectuels chasseurs de sinécures.
Tous, regroupés aujourd’hui en deux pôles, la Mouwavaqa et la Mouarada suivant des accointances et des intérêts très fluctuants, sont aujourd’hui déroutés ; pis encore contrariés par la vertu avec laquelle Sidi Ould Cheikh Abdallahi exerce son mandat : Il respecte ses engagements là où eux attendaient qu’il tourne le dos à toutes ses promesses et gouverne comme s’il n’avait jamais battu campagne en alléchant les électeurs par un programme clair et précis. Il dit sa vérité la plus profonde, là où eux espéraient qu’il allait ériger le secret et l’opacité, favorables à toute sorte de magouille, en système de conduite des affaires de l’Etat. Il s’entoure de compétences puisées dans tous les viviers de cadres, sans préjudice de leur origine tribale ou politique, là où eux avaient rêvé de le voir constituer une coterie de nullités et de parvenus choisis pour leur appartenance à telle lobby, telle tribu puissante dans l’armée, le commerce ou les renseignements, tel groupuscule affidé à l’une ou l’autre des puissance qui exercent un droit de regard sur le destin de notre pays. Il ne permet pas la dilapidation de la manne publique, là où eux attendaient qu’il transforme le pays en gâteau, qu’il répartit sous forme de prébendes à qui le sert le mieux. Il octroie toutes les libertés, et règne en juste, là où eux voulaient en faire un dictateur féru de micmac politicien, de complot…et de masochisme politique.
En d’autres termes, ceux qui s’agitent aujourd’hui sur la scène politique le font parce qu’ils viennent de se rendre compte qu’ils se sont trompés de Président. Oui. L’homme que vous dites avoir soutenu n’est pas celui que vous avez rêvé, mais celui qui répondait à un candidat à un poste ministériel dans ce qui était alors le prochain gouvernement : « J’ai toujours refusé de promettre quoi que ce soit à ceux qui m’ont soutenu. J’ai un programme. C’est tout ce que je peux leur offrir ». C’était à l’hôtel Sémiramis. Lui n’a pas changé. Il respecte toujours ses engagements (y compris celui que nous venons de rappeler). Eux ont semble-t-il oublié. Ils voulaient faire de Sidi un nouveau Maaouya Ne nous trompons pas de débat donc. La CRISE que vit le pays aujourd’hui n’est pas due au « retour des symboles de la gabegie » ; ce slogan ne s’entend d’ailleurs que dans des bouches de symboles et de produits de la gabegie. Hypocrisie quand tu nous tient ! Et si l’un des démissionnaires de Adil nie en être, qu’il réponde à cet article, en signant de son nom. Et je lui promets des révélations fracassantes qu’il croyait inconnues que de lui-même. La Mauritanie est tellement petite que tout se sait. Non ! Ce qui provoque tout ce tintamarre, c’est bien l’ambition illégitime de quelques personnes qui avaient espéré que le Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi allait remettre la Mauritanie entre leurs mains, à travers des nominations à des postes juteux, des offres de cercles d’influences dans lesquels ils peuvent exercer leur toute puissance ou l’attribution de marchés lucratifs. En fait, ils voulaient faire de Sidi un nouveau Maaouya : Démocrate, libéral, ouvert dans les litanies de Radio Mauritanie et la Télévision, dictateur dans le musellement de la presse, l’exercice d’une pression permanente sur les libertés politiques et la répartition clientéliste et prébende de la manne nationale. Président de tous les mauritaniens quand il se présente aux élections, président de sa tribu et de sa coterie la plus proche dans la répartition du gâteau national. Ce Sidi là n’est pas au Palais Présidentiel aujourd’hui. Alors laissez Boidiel, Ould Moctar Hacen, etc, tranquilles et allez droit à votre objectif funeste !
Invitez l’armée à reprendre le pouvoir (les généraux Aziz et Ghazouani et leurs pairs, républicains qu’ils sont, ne vous écouteront pas !), dénigrez qui vous voulez. L’homme a des principes. Et c’est quelqu’un comme lui qu’il nous faut aujourd’hui pour retrouver un peu de notre dignité d’hommes, un peu de respect pour nous-mêmes car, Messieurs les pourfendeurs de « symboles de la gabegie », c’est bien par nostalgie de la gabegie que vous vous agitez. Vous voulez des exemples ? Regardez-vous les uns les autres. Salut !!! Et n’oubliez pas : Si vous n’avez jamais été de près ou de loin liés à la gabegie, répondez en signant de votre nom ! Re-salut ! Dahada Ould Moctar dahadamoctar@yahoo.fr
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