Pour ne pas se tromper de dĂ©bat : Par Dahada Ould Moctar    
25/06/2008

Notre pays vit aujourd’hui à un de ces moments de son histoire où, au lieu qu’elle pousse l’élite à élever le débat ; à poser les vraies questions du développement national et à leur trouver les réponses qu’il faut, la mansuétude des gouvernants et leur clairvoyance secrète des usurpateurs de tout bord, qui se proclament porte-paroles d’une opinion dont ils sont les premiers à trahir les intérêts.



Tracts signés anonymes mais revendiqués par de parfaits inconnus qui se targuent, non sans se croire, d’être les faiseurs du destin de la Nation et les auteurs des dirigeants. Sorties médiatiques d’ignares qui ne comprennent même pas le sens de ce que leurs nègres ont écrit sous leur signature. Interviews de personnages créés de toutes pièces par un pouvoir dont la prouesse était de donner de la consistance à ce qui n’en aurait jamais eu sans lui, pour banaliser ses adversaires et semer la zizanie au sein des valeurs et des paramètres. Gaffes répétées de figures emblématiques d’une opposition que ses dirigeants empêchent de mûrir car, si elle mûrissait, elle commencerait par les rejeter et renier leur tutorat.

Cette situation n’a qu’une seule et unique explication : Le climat de liberté, d’ouverture et de transparence qui règne actuellement en Mauritanie est tellement vrai qu’il en est favorable à l’éclosion de toute sorte de créatures politiques, y compris les plus inattendues ! Mais que la vérité de ce constat et son incitation à ne pas prendre au sérieux ce qui se passe ne nous ferment pas les yeux sur le réel danger qui guette notre pays. Car, personne n’en doute désormais, il y a un vrai débat sur la scène politique et médiatique entre l’ambition pour la Mauritanie et la méthode de la gouverner du Président Sidi Ould cheikh Aballahi et un esprit bloqué sur les méthodes et les pratiques de la dictature militaire auxquels sont habitués nos hommes politiques les plus en vue et nos intellectuels chasseurs de sinécures.


Tous, regroupĂ©s aujourd’hui en deux pĂ´les, la Mouwavaqa et la Mouarada suivant des accointances et des intĂ©rĂŞts très fluctuants, sont aujourd’hui dĂ©routĂ©s ; pis encore contrariĂ©s par la vertu avec laquelle Sidi Ould Cheikh Abdallahi exerce son mandat : Il respecte ses engagements lĂ  oĂą eux attendaient qu’il tourne le dos Ă  toutes ses promesses et gouverne comme s’il n’avait jamais battu campagne en allĂ©chant les Ă©lecteurs par un programme clair et prĂ©cis. Il dit sa vĂ©ritĂ© la plus profonde, lĂ  oĂą eux espĂ©raient qu’il allait Ă©riger le secret et l’opacitĂ©, favorables Ă  toute sorte de magouille, en système de conduite des affaires de l’Etat. Il s’entoure de compĂ©tences puisĂ©es dans tous les viviers de cadres, sans prĂ©judice de leur origine tribale ou politique, lĂ  oĂą eux avaient rĂŞvĂ© de le voir constituer une coterie de nullitĂ©s et de parvenus choisis pour leur appartenance Ă  telle lobby, telle tribu puissante dans l’armĂ©e, le commerce ou les renseignements, tel groupuscule affidĂ© Ă  l’une ou l’autre des puissance qui exercent un droit de regard sur le destin de notre pays. Il ne permet pas la dilapidation de la manne publique, lĂ  oĂą eux attendaient qu’il transforme le pays en gâteau, qu’il rĂ©partit sous forme de prĂ©bendes Ă  qui le sert le mieux. Il octroie toutes les libertĂ©s, et règne en juste,  lĂ  oĂą eux voulaient en faire un dictateur fĂ©ru de micmac politicien, de complot…et de masochisme politique.

En d’autres termes, ceux qui s’agitent aujourd’hui sur la scène politique le font parce qu’ils viennent de se rendre compte qu’ils se sont trompĂ©s de PrĂ©sident. Oui. L’homme que vous dites avoir soutenu n’est pas celui que vous avez rĂŞvĂ©, mais celui qui rĂ©pondait Ă  un candidat Ă  un poste ministĂ©riel dans ce qui Ă©tait alors le prochain gouvernement :  « J’ai toujours refusĂ© de promettre quoi que ce soit Ă  ceux qui m’ont soutenu. J’ai un programme. C’est tout ce que je peux leur offrir ». C’était Ă  l’hĂ´tel SĂ©miramis. Lui n’a pas changĂ©. Il respecte toujours ses engagements (y compris celui que nous venons de rappeler). Eux ont semble-t-il oubliĂ©.
           Ils voulaient faire de Sidi un nouveau Maaouya
Ne nous trompons pas de dĂ©bat donc. La CRISE que vit le pays aujourd’hui n’est pas due au « retour des symboles de la gabegie » ; ce slogan ne s’entend d’ailleurs que dans des bouches de symboles et de produits de la gabegie. Hypocrisie quand tu nous tient ! Et si l’un des dĂ©missionnaires de Adil nie en ĂŞtre, qu’il rĂ©ponde Ă  cet article, en signant de son nom. Et je lui promets des rĂ©vĂ©lations fracassantes qu’il croyait inconnues que de lui-mĂŞme.  La Mauritanie est tellement petite que tout se sait. Non ! Ce qui provoque tout ce tintamarre, c’est bien l’ambition illĂ©gitime de quelques personnes qui avaient espĂ©rĂ© que le PrĂ©sident Sidi Ould Cheikh Abdallahi allait remettre la Mauritanie entre leurs mains, Ă  travers des nominations Ă  des postes juteux, des offres de cercles d’influences dans lesquels ils peuvent exercer leur toute puissance ou l’attribution de marchĂ©s lucratifs. En fait, ils voulaient faire de Sidi un nouveau Maaouya : DĂ©mocrate, libĂ©ral, ouvert dans les litanies  de Radio Mauritanie et la TĂ©lĂ©vision, dictateur dans le musellement de la presse, l’exercice d’une pression permanente sur les libertĂ©s politiques et la rĂ©partition clientĂ©liste et prĂ©bende de la manne nationale. PrĂ©sident de tous les mauritaniens quand il se prĂ©sente aux Ă©lections, prĂ©sident de sa tribu et de sa coterie la plus proche dans la rĂ©partition du gâteau national. Ce Sidi lĂ  n’est pas au Palais PrĂ©sidentiel aujourd’hui. Alors laissez Boidiel, Ould Moctar Hacen, etc, tranquilles et allez droit Ă  votre objectif funeste !

Invitez l’armĂ©e Ă  reprendre le pouvoir (les gĂ©nĂ©raux Aziz et Ghazouani et leurs pairs, rĂ©publicains qu’ils sont, ne vous Ă©couteront pas !), dĂ©nigrez qui vous voulez. L’homme a des principes. Et c’est quelqu’un comme lui qu’il nous faut aujourd’hui pour retrouver un peu de notre dignitĂ© d’hommes, un peu de respect pour nous-mĂŞmes car, Messieurs les pourfendeurs de « symboles de la gabegie », c’est bien par nostalgie de la gabegie que vous vous agitez. 
Vous voulez des exemples ? Regardez-vous les uns les autres.
Salut !!! Et n’oubliez pas : Si vous n’avez jamais été de près ou de loin liés à la gabegie, répondez en signant de votre nom ! Re-salut !
Dahada Ould Moctar
dahadamoctar@yahoo.fr


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