La bataille du «Centre Emetteur» : Qui sont-ils, que s’est-il passé?   
15/04/2008

Tout a été déclenché par les recherches lancées pour re-arrêter l’évadé Sidi Ould Sidna. Quelques jours après cette rocambolesque évasion, une fusillade se déclenche le 7 avril au «Centre Emetteur». Il y eut des morts et des blessés coté police, et jihadistes. La traque devient depuis lors, hystérique. La collaboration des populations boostée par le rejet du terrorisme, sinon la prime accordée par la justice permet l’arrestation de l’«Emir» du commando jihadiste d’Aleg.



Puis, c’est la «découverte» de caches d’«explosifs», toujours au «Centre Emetteur». Des développements qui se sont malheureusement accompagnés, de deux bavures : la liquidation par la police de Ould Talebna, un enseignant du coran et l’assaut violent de la Gendarmerie contre la famille Camara. Le tout, sur la base de faux renseignements, fournis très vraisemblablement, par des petits fumiers.

Malgré le verdict apaisant d’août 2007, et une certaine politique de l’autruche des autorités Mauritaniennes et Maliennes vis-à-vis des sources du terrorisme au Nord du Mali, nous sommes entrés, en plein, dans la guerre souvent sans merci, que se livre, de par le monde, les services de sécurité et les jihadistes.
Le président de la République Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi s’est rendu la matinée du 8 avril au chevet des blessés policiers et militaires suite aux accrochages qui ont opposé la soirée du 7 avril, les forces de sécurité Ã  un groupe armé. Ces accrochages ont fait 1 mort (l’inspecteur de Police, Mohamed Salem Ould Ghallah) et 9 blessés parmi nos forces de sécurité. Au niveau des jihadistes, les affrontements ont fait deux mort : Moussa Ould Mohamed Ndéyé et un blessé mort par la suite, Ahmed Ould Yehdhih alias «Abou Mouadh».

Un accrochage éclair
L’accrochage armé s’est produit lundi 7 avril un peu avant 19H GMT dans le quartier du "Centre Emetteur" de Tevragh Zeina. Les membres de groupe Ã©taient pistés semble-t-il dans le cadre de l’enquête sur l’évasion de Sidi Ould Sidna, un des trois tueurs présumés des quatre touristes français assassinés en décembre à Aleg.
Tout a commencé quand une maison de ce quartier a été encerclée par des voitures de police. Aussitôt une petite Toyota grise jaillit comme un missile du garage de cette maison et ses occupants tirent en direction des policiers avant de s’enfoncer au nord du "Centre Emetteur". La police riposte et l’un des occupants de la voiture tombe raide mort. Pris en chasse le véhicule réussit à semer ses poursuivants avant d’être découvert plus tard. Criblé de balles et contenant des flaques de sang, le véhicule avait, en effet, été touché à sa sortie, par les tirs des policiers d’élite, mais a dû poursuivre sa course jusqu’aux alentours du «Carrefour Nouadhibou Â». Ses occupants en sont descendus pour enlever sous la menace d’armes une voiture de marque «Hunydai» à un passant (Ould Nanne) avant de disparaître.Ils abandonnent sur place un des leurs touché à la tête à leur sortie de la maison du «Centre Emetteur Â». La voiture de marque «Hunydai» sera retrouvée 24 heures plus tard abandonnée à Teyarett.

Le siège et l’assaut infructueux
Des éléments de la Gendarmerie, de la Garde nationale et de l’Armée sont venus boucler le quartier d’où sont sortis le jihadistes. L’action des forces de sécurité a semblé s’exercer en deux directions : l’encerclement de la maison où seraient restés des membres du groupe et la traque des fugitifs qui avaient réussi (par une contre-offensive spectaculaire) à briser le blocus de la police. Les habitants du quartier loin d’avoir peur étaient sortis de leurs maisons suivre l’accrochage. Le paisible quartier du "Centre Emetteur" était la soirée du 7 avril, le quartier le plus militarisé de Nouakchott. Des unités militaires y patrouillaient partout. .Tôt la matinée du 8 avril des gendarmes du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN) ont donné l’assaut contre la maison encerclée, qui s’est révélée vide. Où sont-ils donc passés les jihadistes supposés s’y être retranchés? On ne sait guère. Certaines sources ont avancé qu’ils (les retranchés) ont probablement profité de l’obscurité pour se faufiler entre les mailles du cordon de sécurité établi autour de la maison. D’autres sources avancent que tout le commando avait quitté la maison aux premiers moments de l’accrochage. En tout cas à l’issue de l’assaut lancé par le GIGN (dont les membres ont quand même fait beaucoup de boucan pour rien, avec leurs grenades assourdissantes et leurs rafales), il n’y avait dans la maison que des munitions, deux grenades mais aussi des détonateurs dit-on. Un périmètre de sécurité à été établi autour de la maison qui s’est révélée avoir été louée par ses occupants quelques mois plutôt. Toutes les forces de sécurité opérationnelles à Nouakchott ont entamé de nouveau les recherches la matinée du 8 avril. Un hélicoptère de l’Armée a survolé toute la matinée le ciel nouakchottois. Les recherches se sont concentrées sur les zones de Teyarett et Dar Naim. Selon un expert sécuritaire le commando jihadiste apparemment très bien formé à la guérilla urbaine a trouvé il y a quelques jours un appui avec l’arrivée en Mauritanie de combattants dépêchés par Al Qaida au Maghreb Islamique. Sont-ils venus préparer des actions terroristes, monter un maquis jihadiste urbain, ou exfiltrer Sidi Ould Sidna ? Ce sont des questions qui doivent Ãªtre posées.Le parquet de Nouakchott a mis en garde l’ensemble des citoyens et résidents contre toute aide apportée aux salafistes jihadistes en fuite, estimant que "de pareils agissements seront considérés comme un acte de complicité et exposent leurs auteurs aux peines prévues par la loi sur la lutte contre le terrorisme".Dans un communiqué publié mercredi 9 avril, le parquet a indiqué que "l’inculpé terroriste Ould Sidna (…) a rejoint une bande de terroristes armés toujours en fuite mais activement recherchés".Le parquet a demandé l’aide de tous, rappelant qu’il "promet des montants importants à toute personne qui fournit des informations permettant d’appréhender ces terroristes".

Des méthodes "Blakwater "
Des policiers ont abattu le 9 avril un mauritanien nommé Ould Talebna enseignant coranique , et blessé un autre, dans ce qui a été présenté comme étant «une opération contre une maison soupçonnée d’abriter des islamistes recherchés».Face à cette bavure assimilable aux monstruosités genre : Haditha en Irak, la police a déclaré à la presse que cette opération résultait d’une «erreur d’appréciation», puis d’ «une erreur de renseignement». Au cours d’une conférence de presse le commissaire Mohamed Abdellahi Ould Taleb Abeidi, a indiqué que la police a ouvert une enquête et que les policiers ayant pris part à l’opération ont été arrêtés. Le commissaire. Ould Taleb Abeidi (l’un des meilleurs flics de la République) doit savoir qu’en parlant d’une erreur de renseignement, que la police devait donc poursuivre la taupe qui lui a filé ce Â« renseignement erroné» lequel a occasionné la mort stupide d’un jeune innocent. La soirée du 10 avril des gendarmes ont pris d’assaut le domicile des Camara située au «Carrefour» tirant à l’intérieur, fracassant portes et fenêtres et menaçant ses occupants .Fort heureusement il n y a pas eu de mort d’hommes.Comme on le voit les services de sécurité deviennent nerveux et leurs bavures se multiplient. Pourtant ils ont tout intérêt à Ã©viter de terroriser les populations qu’ils se doivent de protéger et éviter Ã©galement les méthodes de Blakwater, cette sinistre milice privée opérant en Irak dont les membres tirent d’abord et se posent des questions ensuite.

L’«Emir» Maarouve capturé, le début de la fin ?

Maarouve Ould Habib «Emir» du commando jihadiste accusé du meurtre des 4 touristes français à Aleg le 24 décembre 2007 a été arrêté la matinée du 10 avril à Nouakchott. «Il portait des habits féminins mais sa démarche a intrigué un garde qui l’a suivi et a pu l’arrêter avant qu’il ne puisse faire usage de l’arme qu’il portait » indique une source qui était sur place. Marouve Ould Habib était supposé avoir fui après l’attaque d’Aleg vers le nord du Mali. Il avait quitté «Patte d’Oie» dans la banlieue de Dakar le 7 janvier 2008 en direction du nord du Mali. Le 10 janvier, il avait appelé Ould Sidna et Ould Chabarnoux en Guinée Bissau pour les informer de son arrivée au Mali. Des sources sécuritaires estiment qu’il faisait partie, en plus de Khadim Ould Semane et Sidi Ould Sidna du groupe qui a livré la bataille du «Centre Emetteur» et dont la majorité des membres ont pu s’échapper. La capture de Maarouve constitue incontestablement le début de la fin de la cellule du «Centre Emetteur».

Des caches d’explosifs
Vingt quatre heures après l’arrestation de Maarouve et toujours au «Centre Emetteur» (décidément !) deux villas ont été encerclées le matin du 11 avril par les forces de sécurité. Les deux villas sont situées à des rayons variant de 2 ou 3 kilomètres de la maison de laquelle des jihadistes avaient livré bataille aux forces de sécurité l’après-midi du 7 avril. Les deux villas auraient été perquisitionnées. Dans l’une d’elles Â«des tenues militaires et des explosifs auraient été découverts». L’arsenal découvert n’a pas été exhibé devant les media probablement pour ne pas faire peur à l’opinion. On ne sait pas qui étaient les occupants, si elles constituaient des caches supplémentaires pour la cellule (Maarouve- Semane-Sidna-Yehdhih et Moussa) ou si par contre, elles abritaient d’autres cellules. Selon des témoignages concordants ce sont des femmes qui visitaient régulièrement ces maisons. « Ces femmes ne sont autres que les épouses des salafistes Â» précise un observateur.


                                         Qui sont-ils?

Selon les services de sécurité, ceux qui avaient participé aux accrochages du "Centre Emetteur" étaient au nombre de 5 : (Maarouve Ould Habib, Sidi Ould Sidna, Khadim Ould Semane, Ahmed Ould Yehdhih et Moussa Ould Mohamed Ndeye). Le 12 avril, la justice a lancé de nouveaux avis de recherches pour trois célèbres salafistes jamais interpellés. Il s’agit de Taghi Ould Youssouf, Abderrahmane Ould Mohamed El Houssein Ould Mohamed Salem plus connu sous le nom de El Hadj Ould Abdel Kader et surnommé Â«Youssouf Al Mouritani» ainsi que Moctar Ould Sidi qui porte deux surnoms : «Abdel Melik» et «Assem». Qui sont-ils ?

 

Khadim Ould Semane, l’insaisissable

Ould Semane est né en 1974 à Nouakchott. Il a été arrêté une première fois en 2003 dans le cadre de la rafle généralisée des islamistes mauritaniens. Il s’était évadé à l’époque. Début 2004 il rejoint le GSPC au nord du Mali et participe à des accrochages avec les armées malienne (Inchaye) et algérienne (Tassili). Revenu en Mauritanie en mars 2005 avec 6 de ses amis. Ils se font arrêter. Le 27 avril 2006, il s’évade de la prison civile de Nouakchott avec deux amis, Hamada Ould Mohamed Khayrou «El Gha’egha’e» et Sidi Ould Habott Â«Abou Oubeida». Depuis, il a multiplié les sorties médiatiques dans la presse locale et sur les chaînes satellitaires. En juin 2007, jugé par coutumace, il écope de deux années de prison. Ses amis sont acquittés après deux années de détention. Le juge n’avait pas retenu contre eux , les accusations de constitution d’un groupe jihadiste mauritanien et le séjour dans les camps du GSPC algérien. Janvier 2008, les interrogatoires de Sidi Ould Sidna et de Ould Chabarnoux indiquent que Ould Semane est à Nouakchott alors qu’il était supposé être au Sénégal ou au Mali. Février 2008, il est accusé officiellement par la justice mauritanienne d’être le cerveau de l’attaque menée le 1er février contre l’ambassade d’Israël. Mars 2008, des sources concordantes confirment qu’il a convolé en justes noces à Nouadhibou avec la sÅ“ur de son ami de la randonnée saharienne de 2004 Ahmed Ould Hine Ould Maouloud. Avril 2008, les sources sécuritaires confirment qu’il a participé à l’accrochage qui a opposé une cellule jihadiste à des unités d’élite de la police dans le quartier du «Centre Emetteur».Les artères de Nouakchott portent aujourd’hui sa photo accolée à celle de Sidi Ould Sidna .Photos qui ont aujourd’hui mysterieusement disparues.

Maarouve Ould Habib l’«Emir» méconnu

Bien que brièvement interpellé fin 2006, Maarouve Ould Habib «Emir» de la cellule Jihadiste qui a opéré à Aleg contre les touristes français et qui se spécialisait auparavant dans le braquage des véhicules n’était pas connu dans le milieu salafiste. Pourtant l’enquête sur le meurtre des français a révélé qu’il était au nord du Mali dans les camps de l’AQMI- ex GSPC desquels il est revenu le 15 décembre 2007 après avoir été chargé par Moctar Belmoctar d’une mission qui consiste à tuer ou prendre en otage des occidentaux. «Emir» de la cellule d’Aleg, Ould Habib a également été le logisticien de l’opération en fournissant le véhicule et l’arme du crime achetée avec le produit de la vente d’un véhicule enlevé à Nouakchott à un diplomate russe et revendu en Gambie. Maarouve a été arrêté le 10 avril à Nouakchott.

                      Sidi Ould Sidna, l’enfant terrible
Sidi Ould Sidna est né en 1987 ! Il a eu une adolescence mouvementée avant qu’Allah ne le guide «sur la bonne voie» avait-il dit, aux enquêteurs. Il a servi deux années dans les rangs de l’armée (Marine) qu’il a déserté fin 2004 pour …une Mahadra aux alentours de Nouakchott. C’est dans cette Mahadra qu’il a été «travaillé» par ses recruteurs notamment avec des cassettes audio de Ben Laden, Dhawahiri et Zarkawi, des cassettes louant le Jihad contre «les impies et les croisés». Chauffé à blanc, il tente dans un premier temps de se rendre en Irak (en 2005) en compagnie de son ami artificier Ahmed Ould Beidou. Ould Sidna réussit à rejoindre début 2006, les camps de l’organisation au nord du Mali .Il presse Moctar Belmoctar alors Emir du Sahara de l’envoyer en Irak, en Afghanistan ou en premières lignes dans le Djebel pour combattre l’armée algérienne. N’ayant pas eu gain de cause, il revient en Mauritanie au milieu de 2006 après avoir contesté la préséance accordée aux algériens dans la hiérarchie militaire de l’Organisation. Les algériens l’ont laissé partir probablement parce qu’ils l’ont estimé incontrôlable ou dangereux. Revenu en Mauritanie il s’est fait arrêter par la Direction de la Sûreté de l’Etat (DSE) dirigée à l’époque, par le redoutable Mohamed Abdellahi Taleb Abeidi, alias «Ould Adda». Présenté à la justice, il est acquitté après plus d’une année de détention. Deux mois après, en octobre 2007, il émigre de Nouakchott et s’installe à Aioun El Atrouss avec sa cellule comprenant Ould Chabarnoux, Maarouve, Abderrahmane Ellibi et Taghi Ould Senny. Une cellule spécialisée dans le vol des véhicules et le trafic de leurs cartes grises. Décembre 2007, la cellule lève l’ancre d’Aioun. Trois parmi ses éléments opèrent à Aleg. C’est le meurtre des quatre touristes français. La suite, vous la connaissez !

Moussa Ould Mohamed Ndéyé, la première victime du «jihad»

La vingtaine à peine, c’est lui qui a été abattu par la police le 7 avril à la sortie de la villa où était retranchée la cellule du Â«Centre Emetteur». Les témoignages divergent sur les circonstances de sa mort. Des témoins rapportent qu’il était sorti le premier couvrir la sortie de ses amis. D’autres témoignages rapportent qu’il a été abattu dans la voiture qui voulait forcer le blocus et qu’il en est tombé. Pris d’abord pour un maghrébin, il a été finalement identifié. Son corps a été remis à ses parents qui l’auraient enterré à «El Vourat», une localité située à proximité de Boutilimit. Selon une source sécuritaire Ould Mohamed Ndéyé a regagné les camps du GSPC au nord du Mali au milieu de l’année 2006 juste après l’arrestation du groupe de El Mouthenna et de Souheib. C’est tout ce qui se sait sur son compte.

Ahmed Ould Yehdhih alias «Abou Mouadh», blessé d’abord, mort ensuite 

Ahmed Ould Yehdhih surnommé «Abou Mouadh» est né en 1976 à Tidjikja. Jeune, il a récité 50 Hizbs du Saint Coran sur les mains de son père et rejoint la 3 eme année de l’école primaire. Il couronne son cursus scolaire par l’obtention d’un BTS en électricité du Lycée Technique de Nouakchott. Féru d’Internet il y puise les films et la rethorique jihadiste qu’il partageait avec ses amis des «Douat Teblighistes» d’abord et des «Frères Musulmans» ensuite, écoles de pensée qu’il a abandonné «en raison de leur mollesse» pour la mouvance salafiste jihadiste. Un recruteur du GSPC qui officiait dans une échoppe située à proximité du camp de la Garde Nationale l’oriente en 2005 vers Sidi Taher Ould Mohamed Abdel Jelil alias «Al Mouthenna» aujourd’hui en prison. Ce dernier l’expédie par avion sur Bamako. «Abou Mouadh» y reste quelques jours à Faladié avant de regagner Gao puis Khalil et les camps du GSPC. Il reste plus d’une année au sein de l’organisation et participe à des accrochages avec l’armée algérienne malgré sa brouille avec l’Emir d’une phalange du GSPC sur une affaire de racket de trafiquants de drogue. Il décide de quitter cette unité et le fait savoir occasionnant une fronde des mauritaniens alors majoritaires au sein de cette formation. Jugé par un tribunal de l’organisation, il en en exclu en août 2006 avec son ami Mohamed Vall Ould Abdel Kader alias «Oumeir». Ils quittent tous les deux, les camps, et se dirigent vers Tombouctou puis Adel Begrou et Timbedra où ils se font arrêter. «Oumeir» est relâché et «Abou Mouadh» est maintenu en détention jusqu’août 2007. Les raisons ? Sa participation à un accrochage avec les douaniers algériens et ses capacités d’artificier prouvées dit-on (comme pour «Hamam») lors de son séjour au GSPC. Libéré en août 2007, il menait une vie de paisible boutiquier à Toujounine, le quartier de son enfance. La soirée du 7 avril 2008 son corps a été retrouvé une balle dans la tempe, gisant dans une mare de sang à proximité du véhicule Corolla abandonné par les jihadistes après leur fuite. Depuis cette date, ce père d’un enfant âgé de 4 ans Ã©tait resté dans le coma, maintenu sous haute réanimation à l’Hôpital militaire de Nouakchott. Il est mort le 12 avril à 14h GMT.

Taghi Ould Youssouf recherché en 2006 et en… 2008

Cité à plusieurs reprises dans l’enquête menée en avril 2006 Taghi Ould Yousouf n â€™avait pu être arrêté . Selon un détenu salafiste qui s’occupait de fournir aux jihadistes recherchés des fausses pièces d’identité, Taghi Ould Youssouf lui avait remis un liste de véhicules appartenant à l’Administration ainsi que des modèles de cartes crises. Recherché depuis 2006 Ould Youssouf est recherché à nouveau vraisemblablement pour l’affaire de la fusillade du « Centre Emetteur Â» et la découverte des caches d’armes qui l’ont suivi et qui seraient en rapport avec l’arrestation de Marouve Ould Habib.

Abderrahmane Ould Mohamed El Houssein, "l’Afghan"?

Les services de sécurité sont formels et catégoriques : Abderrahmane Ould Mohamed El Houssein surnommé «Youssouf Al Mouritani» avait bien participé à l’attaque de Lemgheiti en juin 2005. Les mêmes sources qui le surnomment également «l’Afghan Â» avancent qu’il a été par le passé, plusieurs fois, émissaire entre le GSPC et les Talibans en Afghanistan. Jamais arrêté, Ould Mohamed El Houssein a été également identifié par les services de sécurité sur un film audio l’enfer des apostats( en arabe, Jahimou El Mourtedine) visible en août 2006 sur le site du GSPC dans lequel il louait l’organisation et le caractère inéluctable de la victoire de son «Jihad».

Moctar Ould Sidi, deux surnoms, un seul nom

Il est établi à travers les enquêtes menées en 2005 et en 2006 que Moctar Ould Sidi qui portent également deux surnoms : Â«Abdel Melik» et «Assem» a séjourné à plusieurs reprises dans les camps du GSPC au nord du Mali. Abdel Melik a été au GSPC en 2004 d’abord avec le groupe de Khadim puis en 2005. Après le démantèlement de la cellule salafiste impliquée dans l’attaque de Lemgheiti, il serait entré en clandestinité. Mais il ne faisait pas (à notre connaissance limitée) objet de recherches. Aujourd’hui, il l’est, dans le cadre des affaires qui défraient présentement la chronique.

IOM

 

 


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