Société : Un cas d’esclavage dans une localité du Toro   
10/03/2008

L’esclavage apparaît chaque jour sous des formes complexes. Il ne s’agit plus de penser à la traite des personnes  de  façon flagrante et visible  mais ce phénomène est là, en face de nous. Son éradication requiert  la volonté de tous.

Souleimani Tamboura, un homme âgé de la cinquantaine s’est présenté  le mercredi 5 mars 2008,  Ã  la brigade de  gendarmerie  de Boghé.Il dit avoir été victime d’une discrimination, c’est pour cette raison qu’il a porté plainte contre  sa belle famille.



 En effet, l’homme  aurait demandé la main de Fatimata Babaly, veuve et mère de trois enfants. La jeune femme accepte l’offre mais les parents hésitants,   refusent de légaliser ce mariage contre nature. Pendant ce temps le couple  tente vaille que vaille  à légaliser ce lien que la religion n’a pas interdit  dans ses textes fondamentaux.
Le couple se rend à Nouakchott  en vue de sceller la relation. Le cadi d’Elmina  après   avoir entendu les deux êtres qui s’aiment,  légitime le mariage  et établit  un certificat de mariage . Deux témoins  étaient présents dont l’imam de mosquée de Testem. Revenus au village  après l’attachement  les parents de la femme  déçus  de ce lien qu’ils considèrent comme un sacrilège,   arrachent la nouvelle  mariée à son époux et l’amènent  dans leur perpétuel mouvement  à la recherche d’endroits propices à l’élevage.
Une solution  provisoire semblait se profiler  à l’horizon mais  Tamboura n’aura plus la chance de voir son  épouse. Ce genre  d’affaires longtemps  classées se dévoilent au grand jour.
Souleimani Tamboura ayant eu vent de la nouvelle ère de l’abolition et de la criminalisation des pratiques de l’esclavage et fort d’un certificat de mariage dument signé  a vu son  épouse arrachée de force. Le commandant de la gendarmerie de Boghé  saisi de l’affaire  l’achemine au prés du procureur du tribunal d’Aleg  qui envoie une mission à Testem. Au cours de l’enquête 8 personnes  impliquées dans cette affaire seront  conduits à Aleg , trois viennent d’être relaxés. Aux dernières nouvelles  5 suspects sont toujours maintenus en garde à vue  dont le père de la fille. Cette dernière a préféré semble-t-il vivre loin de son foyer conjugal  pour rester auprès de sa famille. Les autorités judiciaires du Brakna  semblent décidées à aller jusqu’au bout. Wait and see.
Kalidou Ngaidé
Correspondant permanent au Brakna


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