Les télévisions satellitaires arabes (Al-Jazira , Alarabiya,TV marocaine ) ont diffusé jeudi 28 février des images de plusieurs ralliés venus de Tindouf dont la plupart sont des mauritaniens portant des papiers mauritaniens qui se sont engagés dans les méandres du plan de large autonomie que propose le Royaume du Maroc pour un règlement définitif de conflit du Sahara occidental qui dure plus de 30 ans .
Ce groupe de 45 personnes et dont 5 seulement venues des campements de Tindouf ( Hamada Ould El Fadel , Lebeda Ould Fahfou , Mahjoub Ould Kabba , Yacoub Ould Derwich, Bouzeid Ould Babih, tan disque les 40 autres sont mauritaniens natifs de Nouadhibou, Zouerate et Néma.
Réunis en congrès à Gleib Dbag à 40 km de Zouerate en territoire mauritanien en décembre 2007 (et pas à Gjijmat), ce groupe avait annoncé son adhésion à l’initiative marocaine qui propose une autonomie aux provinces sahraouies.
Lors d’une conférence de presse pour l’occasion à El Karkrat à 380 km de Dakhla, le porte parole de ce groupe M. Hamada Ould Derwiche (Voir photo, ex-Directeur Général du Port Autonome de Nouadhibou, ex-représentant la SMCP à Las Palmas …) dira: «Je défie quiconque de dire que le Sahara n’est pas marocain et même au-delà du Sahara (allusion à la Mauritanie)», propos condamnables et inacceptables de la part d’un mauritanien diffusé sur la chaîne de télévision marocaine à une heure de grande audience. Le mercenariat s’étend désormais au large de nos Wilayas du nord (Nouadhibou et Zouerate), une pratique florissante qui représenterait déjà un bénéfice pour les dissidents qui acceptent le voyage moyennant un salaire et une maison dans les provinces sahraouies.
Ce genre de pratiques survenues dans nos Wilayas du nord appelle tout un chacun épris de l’avenir de notre nation ainsi que l’Etat mauritanien à la responsabilité. Nos wilayas du nord sont en train de se vider de leurs citoyens si une action rapide et dissuasive n’est pas prise par les pouvoirs publics pour mettre fin au dépeuplement de nos principales villes du nord. Cette pratique est une tragédie qui nous concerne tous. Et qui nous touche tous de prés ou de loin. Elle ternit l’image de marque de notre si cher pays. Si nous avons dénoncé ces situations, ce n’est pas pour mettre en cause les personnes ralliées mais il faut que tous, nous nous sentions visés par ce phénomène dangereux pour l’existence de notre pays.
Ces pratiques doivent faire l’objet de poursuites judiciaires par les pouvoirs publics. Elles s’étalent au grand jour en toute impunité dans nos principales capitales du nord et semblent menées par les services de renseignements marocains, ce qui compromet la paix dans cette zone frontalière. Le mercenariat s’installe chez nous. La Mauritanie y perd plus que ses citoyens : elle y perd sa dignité par ses agissements irresponsables de la part de nos compatriotes. Comment en sommes-nous arrivés là ? C’est la cupidité, qui a perverti nos valeurs. La recherche du profit individuel favorise une situation où les plus faibles sont exploités dans des causes malsaines. Dans ce climat les gens cherchent en tirer des avantages financiers pour pouvoir sortir de la précarité. Les calculs politiciens sont la cause de la misère morale que nous constatons dans notre pays ou les pauvres gens sont instrumentalisés par des gens sans scrupules pour des causes qui ne disent pas leurs noms. Ne pas parler haut et fort de cette pratique serait garder un silence coupable. Il faut donc conscientiser nos concitoyens à une plus forte perception de cette donne pour ne pas laisser les pauvres citoyens victimes de ces pratiques. Rappelons que la position mauritanienne dans ce conflit, est une position de neutralité et qui a été exprimée plusieurs fois par notre ministre des affaires étrangères Mohamed Saleck Ould Mohamed Lemine . Cela veut dire que l’ensemble des parties concernées doivent se mettre d’accord sur une solution politique consensuelle et négociée par les deux protagonistes, d’une part le front Polisario et d’autre part par le Maroc car il s’agit d’un conflit qui implique les mêmes populations, les mêmes tribus de cette région.
BARRIKALLAH
CP/NOUADHIBOU
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