Il y a des faits qui surprennent.Qui choquent. A Sebkha, nous avons assisté le samedi 23 février dernier à un fait indigne. Une jeune dame locataire (Aissata) dans une maison, piquée par on ne sait par quelle mouche, n’a rien trouvé de mieux que de verser de l’eau bouillante sur son voisin (Baye Fall) devant le regard craintif et impuissant de sa famille.
Il faisait 16 heures lorsque nous sommes venus sur les lieux. Après les «salamalek », nous voilà assis devant la victime : Baye Fall , qui nous raconte sa rocambolesque histoire : «Je m’appelle Baye Fall. Je suis mauritanien, né ici en Mauritanie mais j’ai des parents au Sénégal. Je suis mauritano-sénégalais. Une partie de ma famille vit au Sénégal et une autre est ici en Mauritanie. Je suis chauffeur de profession et taximan. J’habite dans cette maison depuis plus de trente ans. J’en suis le propriétaire. J’occupe une partie et je loue le reste des chambres parce que je ne peux pas occuper tous les lieux ». Et d’indiquer : « Cela s’est produit le 23 février à 7 heures du matin, lorsque je me suis réveillé, j’ai entendu la locataire discuter avec ma bonne pour lui dire : «c’est moi qui balaie la maison, c’est moi qui lave toute la maison maintenant je ne le ferais plus». Et la bonne de dire : «Moi , je suis une simple employée, si tu as quelque chose à dire, vas expliquer cela au propriétaire de la maison». Poursuivant le récit Baye Fall ajoute : « Mon épouse a entendu les bruits et elle est sortie pour leur dire d’arrêter le boucan, car il est encore très tôt et les gens ne sont pas encore réveillés ». C’est à ce moment, précise -Baye Fall- qu’Aissatta a sauté puis a commencé à nous menacer en disant : «Vous-là , si vous ne faites pas attention, je vais vous tuer, j’ai des comptes à régler avec vous». Elle est entrée dans sa chambre en disant : «attendez-moi ici», nous savions pas ce que qu’elle avait préparé car je n’ai jamais eu des problèmes avec elle de même que son mari, indique Baye Fall. Comment a-t-il été agressé ? Baye Fall précise : « Au moment où je disais à ma famille de laisser les histoires et de rentrer dans la maison, Aissata sort subitement avec un récipient rempli d’eau chaude et me le verse sur le corps. J’ai commencé à crier et je suis sorti précipitamment pour demander secours, puis je suis tombé. La famille et le mari d’Aissatta n’ont pas réagi ». Et de souligner : «Je ne pouvais plus rien faire parce que mon corps saignait. Ce sont mes voisins et ma famille qui ont arrêté un taxi pour me transporter à l’hôpital. Cette dame s’appelle Aissata. C’est moi qui lui a loué le lieu il y a de cela deux ans. Elle disait qu’elle est d’origine malienne et de mère mauritanienne. Lorsque la police est venue pour l’arrêter, elle n’a trouvé aucun papier sur elle qui pouvait justifier sa nationalité. Nous ne savons pas si elle est malienne, mauritanienne ou sénégalaise» !
Après le récit Baye Fall garde son calme et dit se confier à ALLAH. «Ce qui m’arrive, c’est le destin peut être, je me confie à ALLAH ». Malgré la pression de l’entourage qui souhaite qu’il mène la vie dure à Aissatta, il demande aux siens de garder le calme. Selon lui, «un musulman doit bien agir ». «C’est à la justice de faire son travail» a-t-il conclu.
Sada mbodj
sadambodj@yahoo.fr
|
