La parole aux jeunes: Un supplément de Tahalil Hebdo    
21/03/2009

La vérité ne sort que de la bouche des enfants. Cette assertion est plus que jamais attestée. Oui, les enfants ne trichent pas. Ils ne sont pas encore esclaves des pesanteurs sociales qui cloisonnent le monde des adultes dans les détours des prismes. Vous le savez, le monde des adultes est fait parfois de faussetés et de non-dits.



 Il faut dire ceci en telle circonstance, il faut déclarer cela devant telle personne. Que de barrières ! Et quand il faut évoquer des sujets qui interpellent au premier chef la jeunesse, quoi de plus normal que de leur donner la parole ?

C’est cela qui nous a encouragé à les entendre. Ce sont des élèves  en 3ème année secondaire au Lycée Privé El Hadj Omar Tall. Pour la plupart, ce sont des adolescents. L’âge impétueux par essence. Ils s’expriment avec la verve mais surtout avec la fougue de leurs ans. Ils ne font pas de compromis. Ils analysent et délibèrent sans état d’âme des thèmes aussi à propos qu’ «être jeune à Nouakchott », « les travers comportementaux des jeunes», « la perte des valeurs éducatives »,  mais aussi des thèmes aussi actuels que « la vie des clandestins ». Certains traitent du «mariage précoce» avec une telle gravité qu’on en reste interloqué. Bien entendu, on pardonnera leur verbe car tout a été écrit sans aucune main adulte invisible. On comprendra les incorrections syntaxiques et les lourdeurs sémantiques en nous disant que ce ne sont que des collégiens qui se sont penchés sur des sujets d’une telle importance. Notre souci est de pouvoir lire par-dessus les épaules de nos fils, neveux et cousines, nous en saurons un peu plus sur le regard qu’ils portent sur la société, mais c’est aussi celui de susciter le goût de l’écriture chez certains. Qui sait ?

Biri N’Diaye
 

                      Etre jeune à Nouakchott

 

Par Naimatou Bakary , 3ème année secondaire Lycée El Hadj Omar Tall

 

Ici à Nouakchott, les jeunes filles sont toujours préoccupées par leurs accoutrements et leur visage. A chaque minute, elles vérifient si le maquillage ne s’est pas enlevé, si le lips aux lèvres est suffisant, si le crayon aux lèvres apparaît bien ou un peu. Elles vérifient même si leurs ongles ne sont pas sales rien que pour avoir des mecs fortunés. Il y’a même des files qui séduisent des professeurs pour avoir de bonnes notes. Quand ces filles trouvent des mecs plein d’argent, certaines l’annoncent à leurs mères. Au lieu que ces mamans réagissent et avertissent leurs pères, elles conseillent à leurs filles de trouver environ un ou deux hommes fortunés et de manger leur argent et qu disent à leurs filles de laisser leurs études et de se marier avec des hommes plein d’argent et de les larguer après avoir bouffé tout leur fric. Tandis que les jeunes garçons, eux veulent toujours avoir de l’argent, bien s’habiller, se parfumer et se rendre beau et tout cela pour que les filles les remarquent. Mais attention, il y’a certains garçons qui cherchent des filles seulement pour les utiliser et après, ils te jettent à la rue comme si tu étais une fille sans père ni mère. Ce que je conseille aux filles ce pays, c’est de ne pas beaucoup aimer l’argent car pour moi, l’argent fait partie des maladies qui tuent et si tu goûtes, tu ne pourras plus le laisser. Il y’a des hommes qui pensent qu’avec l’argent, ils n’auront pas de problèmes et que les hommes tomberont à leurs pieds comme des d’eau. Mais ils doivent savoir qu’il y’a des filles qui ne sont pas faciles à avoir et ces filles sont des filles que je respecte. La jeunesse est vraiment un très grand don donné par Dieu et avec ma jeunesse, je ne serai qu’une fille intéressée par mes études et mon avenir.  
   

              Les travers comportementaux des jeunes

 

Par Alya mint Zein15 ans 3ème  année secondaire, Lycée privé El Hadj Omar Tall


Les jeunes à Nouakchott sont comme les jeunes du monde. Ils ont des comportements mauvais et des comportements bons.
Comportement mauvais : les jeunes ici a NKTT s’intéressent plus a leur Look qu’a leur études.
Au premières années,  ils étaient plus intéressé a leur s’étude  mais en grandissant ils veulent rassembler aux star des films. C’est pourquoi ils délaissent leur s’études pour les habits et les coiffures, Ils croient qu’ils sont des acteurs. Ce qu’ils aiment c’est regarder toujours la télé. ils ne pensent plus a leurs étude.  Dans la classe. Ils ne peuvent pas suivre le cours parce qu’ils sont entrain d’écouter la musique, à regarder les posters collés à leurs cahiers parlant de films et de concerts et le prof se fatigue à expliquer à des murs. Il finit par les renvoyer et convoquer leurs parents. Mais eux, ils s’en fichent. Si leur parents arrivent et crient sur eux ou se fatiguent de leur expliquer que ça c’est leur avenir tout ce que leur parents disent ne rentre pas dans leurs oreilles puisqu’ ils étaient entrain de penser à une autre chose. Et parfois ils ne entrent pas aux cours. Ils restent dehors entrain de parler ou de se connecter sur des sites ou bien regarder les derniers films ou écouter les dernières chansons de leur chanteur  préféré. Mais ça ne sert à rien de dépenser leur argent, fatiguer leurs yeux et perdre leur temps sur des choses qui ne les aident pas dans leur avenir. Et leur parents travaillent tous les jours pour payer leur nourriture, leur études et leur achètent des habits, tout ça pour que ces enfant travaillent mais leur s’enfants ne s’intéressent pas à leurs s’études.  ils arrivent le matin en retard parce qu’ils restent la nuit entrain de regarder la télé ou bien dans les rues avec leur amis et Ils dorment la nuit tard et ils écoutent plus leur amis que leurs parents et dépensent leur argent pour louer une voiture et cascader devant les écoles. Et ils passent plus de temps avec leurs amis qu’avec leurs parents et ils crient sur leurs parents. Ils ont oublié que leurs parents ont fait tout ce qu’ils peuvent pour leur avenir.
Et aussi les jeunes de 11ans et 12 ans qu’on voit entrain de fumer. il croient que quand on fume on est grand, on peut faire tout ce qu ont veut. Il ne faut pas qu’on écoute nos parents puisqu’on est grand.
Aussi ils portent des habit comme s’ils sont dans des clans de bandits à New -York. Mais leur problème est qu’ ils veulent rassembler aux acteurs des films, ils croient que tout  ce qu’on voit à la télé il faut qu’ont le fasse. Mais c’est  du cinéma. Pas plus.
Il faut q’ils changent leur comportement pour qu’ils réussissent dans leur vie.
Bon comportement : ici a NKTT c’est difficile de trouver des jeunes qui ont un bon comportement mais les jeunes qui veulent apprendre et qui pensent à leur avenir et ils font ce que leur parents veulent et ils regardent la télé mais il savent que c’est du cinéma ce sont eux qui ’ont un bon comportement et ils vont réussir dans leur vie.    

 


                 La Perte des valeurs éducatives

Par Athié Mohamed, 13 ans , 3ème  année secondaire, Lycée privé El Hadj Omar Tall

 

Avant tout je remercie la presse « Tahalil Hebdo » en  cette occasion merveilleuse qui nous permet de donner aux lecteurs des thèmes écrit par des jeunes.
Donc à mon avis la jeunesse ne doit pas perdre son éducation et aller se moquer des grands et ne pas respecter les gens, être désobéissante aux parents.
La perte des valeurs éducatives, on peut dire que c’est la faute des parents et des professeurs. Les parents ont une grande valeur sur l’éducation des enfants
J’en donne un exemple précis : un fils dit à son père : « Tu es fou ? » Et son père dit : « Ah la jeunesse d’aujourd’hui ! » Un autre jour, le fils dira pire que ça
Donc les parents ont un grand rôle sur l’éducation des enfants et doivent réclamer d’eux beaucoup de respect.
Et les professeurs à leur tour ont un grand rôle sur l’éducation des enfants (jeunes). Ce n’est pas seulement les études qui sont importantes à l’école, mais l’éducation surtout. Il y a des professeurs qui enseignent sans l’éducation et les autres éduquent sans l’enseignement mais normalement la devise d’une école doit être : Etude-Education-Réussite.
Donc la perte des valeurs éducatives n’est pas une chose aisée parce que  tout le monde ou chaque personne te considéra comme une personne banale dans la société parce que tu es impoli, et irrespectueux, et on risque de perdre sa bonté et cela fait de nous une personne mal habillée.
Donc perdre sa valeur éducative fait de nous une personne avec une mauvaise image ou mal habillée. Elle  va risquer de perdre sa bonté qui est une marche de l’escalier de la valeur éducative. Et je remercie encore cette presse pour cette merveilleuse occasion.

            

 

                                   Les jeunes et l’audiovisuel

Par Aldioum Sall,  14 ans, 3ème  année secondaire, Lycée privé El Hadj Omar Tall


Pour moi, les jeunes ne doivent pas regarder toutes les émissions de la télé. Ils ne doivent regarder que ce qui les distrait comme la musique, les sports, les informations et les dessins animés. Ils ne doivent pas regarder les émissions dangereuses ; surtout la nuit car ils peuvent rêver de ça et prendre un couteau ou un fusil et faire la même chose. C’est pour cette raison qu’il permet aux jeunes de fumer. Ce qui n’est pas bon pour les poumons. Les jeunes filles aussi ne doivent pas suivre certains feuilletons qui leur permettent de porter des habits où tout leur corps sort. Et elles ne rentrent chez elles que tardivement. Elles doivent porter des habits bien. Le crépuscule ne doit pas les trouver dans les rues. Ça doit les trouver dans leurs maisons entrain d’étudier ou de faire d’autre pour satisfaire leurs parents. Elles doivent préparer leur avenir sur leurs études dès maintenant. Elles ne doivent pas courir derrière les garçons et perdre leur avenir. Nous devons tout faire pour gagner notre avenir, aider nos parents qui comptent sur nous lorsqu’ils vieillissent pour les nourrir, les soigner, les emmener en pèlerinage à la Mecque. Comme ça, nos parents seront contents  de notre excellent travail. Nous les jeunes, ne perdons pas notre espoir. Nous les jeunes, faisons un effort pour ne pas suivre les émissions dangereuses. Nous les jeunes, faisons un effort pour lutter contre les jeunes qui font la délinquance. Ne soyons pas avec eux. Conseillons les pour qu’ils puissent être avec nous, avoir des métiers pour aider leurs familles. Nous les jeunes, faisons un plus grand effort pour accomplir nos rêves et ce que nos parents attendent de nous. Nous devons construire notre pays. Nos parents seront contents de nous. Eux qui ont tant souffert pour nous.  Eux qui ont passé tout leur temps à trouver de quoi nous nourrir et payer pour nous nos études. Eux qui ont tout fait pour nous. Je souhaite que ce thème soit lu par les jeunes qu sont des délinquants, des fumeurs, des agresseurs. Ils changeront. Nous devons les conseiller et leurs parents seront fiers d’eux.


                               La vie des clandestins

Par Ahmed Salem Ould Abdallahi, 13 ans, 3ème année secondaire, Lycée El Hadj Omar Tall


Les clandestins sont des gens qui quittent leurs pays pour trouver de la nourriture et vivre. Ces gens voyagent dans d’autres pays pour trouver du travail. Mais ces gens utilisent des façons incorrectes ou interdites. Mais ce qui est important c’est ça: pourquoi ces gens voyagent et laissent leurs pays ? On peut répondre simplement à ces questions parce que ces gens n’ont pas confiance à leur pays. Peut-être que le pays n’a pas donné de l’importance à ces personnes. Si le pays donne du travail à ces gens, ils ne vont pas mettre idée dans leur tête. Ou bien ces personnes ne veulent pas développer leur société. En tout cas, cette mauvaise habitude dans notre pays doit être arrêtée parce que les clandestins mettent leur vie en danger. Il faut que chacun donne la confiance à son pays pour que cette mauvaise habitude disparaisse. Et ça ne peut pas disparaître sans que toute la société travaille ensemble. Et comme on dit : UNE SEULE MAIN N’APPLAUDIT PAS. Un pays doit chercher du travail pour ses personnes pur qu’elles gagnent leur vue. On peut dire enfin que cette mauvaise habitude est liée toujours au manque de confiance, parce que si une personne n’a pas confiance à son pays, il doit trouver une idée pour gagner sa vie et pour le faire, bien sûr il doit voyager et chacun sait que cette personne ne va pas chercher un visa ou un billet pour voyager. L’idée va tourner dans sa tête et c’est le voyage interdit. C’est comme ça qu’il devient un clandestin. Nous, ensemble, on doit essayer de changer cette vérité.  

 

                             Les enfants de la rue

Par  Moyah Mint Ely, 14 ans, troisième année secondaire, Lycée privé El Hadj OmarTall


Il y’a beaucoup d’enfants qui n’ont pas de parents qui les prennent en charge. Ils n’ont pas de maisons, pas de couverture et parfois, ils n’arrivent pas à trouver  quelque chose à manger. Ils restent toute la journée sans trouver quelqu’un pour les saluer. Ils restent toute la nuit à chercher une place pour dormir à côté de l’air frais et les voitures. Ils n’ont pas d’habits, ils ne se lavent pas. C’est pourquoi, beaucoup sont à la prison des enfants. Ils sont accrochés par les mafias qui volent les enfants pour vendre leurs corps. Beaucoup meurent à cause des maladies et des accidents de voitures. Nous voulons que vous et nous pensons mieux à eux. Nous voulons être mieux ici à Nouakchott ou une autre wilaya de notre pays. Vous ne voyez pas toujours les enfants. Vous ne voyez pas ce qu’ils gardent dans leurs cœurs. Mais on vous demande de s’asseoir avec eux une seule journée et entendre leur histoire. Merci.

 

                 Les enfants abandonnés par leurs parents

Par Faty Wélé, 15 ans, 3ème année secondaire Lycée privé El Hadj Omar Tall


Ça m’incommode de voir certains malheurs que des parents font à leurs enfants. un enfant doit avoir une éducation familiale et une instruction. Mais particulièrement certaines mères qui n’ont aucun sentiment de pitié et sans affection pour leurs enfants et qui les abandonnent. Si elles savaient qu’avoir un enfant est la chose la plus merveilleuse au monde. Sachez qu’abandonner son enfant ou se laisser adopter par une personne inconnue est la pire des choses qu’une mère peut faire à son enfant. Pensez à un bébé qui vient de naître et qui n’est pas allaité, jeté dans la rue sans abri et vous ne vous sentez pas coupable. La justice doit avertir ces femmes. Certains enfants abandonnés et qui n’ont pas été adoptés ont du mal à se nourrir. Alors, ils pensent à la mendicité et la délinquance. Un enfant qui n’a ni l’affection ni l’amour de ses parents et qui voit d’autres parents donner beaucoup d’affection et d’amour à leurs enfants se sentirait mal. Et vous aimeriez que vos enfants soient des délinquants et des mendiants ? En tout cas, moi, je ne laisserai pasque mon enfant soit un délinquant.


                            Le sport en Mauritanie

Par Daouda Diop, 17 ans, 3ème année secondaire Lycée El Hadj Omar Tall

 

 Le sport en Mauritanie est l’activité la moins considérée par les dirigeants. Ici en Mauritanie, des sports comme le football, le basket-ball, l’athlétisme etc. Mais ces trois types de sport sont les plus admirés dans ce pays. Exemple : le football qui est le sport le plus adapté chez la majorité des jeunes qui ont du talent connu et qu’o appelle souvent en équipe nationale ou dans des clubs n’acceptent pas. Moi, je dis qu’ils n’ont pas tort. Parce que ce qu’on leur paye n’est pas suffisant pour leurs besoins. C’est à cause de cette erreur que l’équipe senior n’a jamais participé à la coupe du monde ni aux coupes d’Afrique. A mon avis, la Fédération Mauritanienne de Football doit fournir des efforts pour aider les jeunes et que notre équipe nationale progresse et puisse participer à de nombreuses compétitions  dans le monde entier. Pour le basket-ball aussi, il n’y a pas mal de personnes qui le pratiquent. Il est admiré chez des garçons et des filles très talentueux qui veulent démontrer leur talent mais le problème est qu’ils ne sont pas encadrés. Pour moi, je pense que les hommes d’affaires, les ministres des sports, les commerçants, le gouvernement et toutes les grandes personnes que j’ai citées doivent donner un coup de main pour que le sport Mauritanien évolue et qu’il soit reconnu partout dans le monde entier car on dit souvent : un arbre ne pousse jamais sans qu’on l’arrose et c’est ça la réalité. 


Dossier réalisé  par Biri N’Diaye


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