Le gouvernement d’union nationale, dernier souci de Messaoud   
24/02/2013

Le président de l’Assemblée Nationale M. Messaoud Ould Boulkheïr, a lancé le 18 février au Centre International des conférences, son initiative politique visant à trouver un large consensus national devant plusieurs acteurs politiques issus de la majorité et de l’opposition...



...et à préparer le terrain pour des élections transparentes et consensuelles dans un climat apaisé.

M. Ould Boulkheir dont le parti Alliance Populaire Progressiste (APP) détient 5 députés sur les 95 à l’Assemblée  appartient à une coalition de trois  partis d’opposition ayant organisé en septembre  2011 un dialogue avec le pouvoir, boycotté par 11 partis de l’opposition démocratique présentée comme radicale. Ce dialogue a débouché sur un Accord politique paraphé en octobre 2011 et dont les principales recommandations ont été validées en janvier 2012 par le  Parlement dont le mandat a en fait,  expiré en octobre 2011.
L’initiative politique présentée comme «événement majeur» par peur de susciter les colères légendaires du président Messaoud  a été en fait un pétard mouillé,  surtout qu’elle a été lancée avec  son appel au gouvernement mauritanien pour ….  aider le Mali à retrouver  sa souveraineté. En d’autres termes à intervenir au cotés de  la très controversée armée malienne qui commet des pogroms contre les minorités ethniques, peulhs, touaregs et arabes après avoir massacré 12 mauritaniens innocents en septembre 2012.
De part son contenu l’initiative avait un discours plus radical que celui de la COD dont la radicalité a été au passage souligné dans le contenu de l’initiative. L’économie y est présentée comme un secteur où dominent la ségrégation,  les règlements de compte et le monopole. L’éducation  comme étant vidée de toute substance. Ould Bahiya appréciera certainement ! Sur le plan social le tableau n’est guère  rassurant. L’initiative parle de  débauche, crime, braquage, drogue, viol, meurtre, et terrorisme  qui auraient atteint des niveaux jamais égalés. La diplomatie n’a pas non plus été épargnée car l’initiative parle d’une gestion stupide et impulsive de nos relations avec nos voisins tant au  Sud et qu’au Nord.
Soulignant que l’armée constitue un problème politique difficile en raison de son refus d’abandonner la politique l’initiative  a rappelé des recommandations du dialogue qui n’ont pas encore été mises en œuvre en tête desquelles (évidement) une agence nationale d’éradication de l’esclavage, une commission nationale pour le règlement du passif humanitaire et l’introduction des langues nationales dans le fondamental. L’initiative parle également d’autres recommandations plutôt vagues qui attendent toujours  notamment un fonds pour la concorde sociale, des politiques d’aménagement du territoire, des mécanismes de préservation de la cellule familiale, des formations spécifiques aux agriculteurs et éleveurs et  une ségrégation positive (au profit des haratines évidement) dans les départements de la justice, de la diplomatie, de l’armée, des finances et de l’économie . Tout en précisant que l’impossibilité de tenir de nouvelles élections avec l’ancien état civil l’initiative  dit regretter la radicalité du discours de l’opposition et le peu de soutien apporté par le président Aziz aux résultats du dialogue perçus par ce dernier comme une opération  mécanique (hum !) suivie de dispositions légales . Alors que propose Messaoud face à tout cela?
D’abord une rencontre entre sa  coalition dialoguiste,  le président Aziz,  la COD  et la société civile  pour la construction d’un front intérieur  et ensuite,  la mise en place d’un gouvernement d’union nationale de large consensus : le dernier souci. Mais  juste une question : M. le Président,  êtes-vous candidat à votre propre succession?
IOM


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